RDC : L’ancien patron de la Ceni, qui se démène pour obtenir la levée des sanctions qui pèsent sur lui depuis 2019, il tente de profiter de la visite d’Antony Blinken pour défendre son cas.
Chef d’orchestre des élections controversées de décembre 2018, Corneille Nangaa tente toujours d’obtenir la levée des sanctions que le Trésor américain lui a infligées en mars 2019. Accusé de corruption et d’entrave au processus démocratique, il a vu ses avoirs outre-Atlantique gelés et il lui est interdit d’effectuer des transactions avec toute personne se trouvant sur le sol américain. Ces lourdes sanctions visent aussi son ancien vice-président au sein de la centrale électorale, Norbert Basengezi, ainsi que Marcellin Mukolo, fils de ce dernier et conseiller à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Depuis février 2019, le Département d’État leur interdisait déjà l’accès au territoire américain.
Resté proche de Joseph Kabila, tout en maintenant un canal de discussion avec Félix Tshisekedi, l’ex-patron de la commission électorale espère profiter de la visite imminente du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, attendu à Kinshasa les 9 et 10 août, pour faire avancer son dossier. Le 5 août, Nangaa a adressé un courrier au patron de la diplomatie américaine dans lequel il mentionne « la nécessité de réévaluer les sanctions américaines liées au processus électoral de 2018 ».
Jeune Afrique