Dans le quartier Yemtenga dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou un jeune du quartier a trouvé la mort le lundi 13 septembre dernier. Il était le fils du Manegre-Naaba de Yamtenga. Il est mort après une bastonnade des koglwéogo. Dans la même soirée, des jeunes en colère ont saccagé le siège des koglwéogo du quartier. Pour comprendre la situation, nous étions dans la soirée de ce 14 septembre dans la famille du défunt. C’est le père qui nous a raconté ce qui s’est passé.
Des pneus brûlés, des maisons détruites. Ce que nous avions vu sur le site des koglwéogo à Yamtenga. Après cela ce constat, nous nous sommes rendus dans la famille du regretté. Le père visiblement abattu par cette triste et tragique disparition nous a raconté les faits de l’histoire. Il a signifié que cela faisait environ 9 jours qu’il a été informé qu’une personne a été victime d’une agression et qu’elle a été poignardée. Après cela, il a appris que l’auteur de cette agression s’est réfugié dans la maison de son fils qui est soudeur. Et d’ajouter que son fils et l’agresseur ont été amenés au siège du groupe d’auto-défense koglwéogo.
Et de préciser qu’il est un membre de ce groupe d’auto-défense et est informé de toute situation liée à ce groupe. Dans son récit il a été informé que « c’est mon fils qui a hébergé le criminel. Mais mon fils a nié. Il a dit que l’auteur du crime l’a retrouvé chez lui. Il n’était au courant de rien parce que celui qu’il a hébergé ne lui avait pas avoué son forfait. Voilà pourquoi il l’a reçu. Il dit qu’il avait appris qu’on a poignardé quelqu’un mais il ignorait qui était le responsable. Mais les koglwéogo n’ont pas voulu l’entendre de cette oreille et ils l’ont amené. C’est là qu’ils ont dit que la victime était le fils d’un membre du groupe koglwéogo »,a-t-il conté.
Informé de la situation, le Manegre-naaba dit avoir appelé Baloum-naaba, qui est allé intercéder auprès des koglwéogo afin qu’Oumar KONDITAMDE soit libéré surtout que les deux auteurs du crime ont été arrêtés. « Les jeunes aussi ont demandé à ce qu’ils libèrent Oumar. Quand je leur ai parlé ils m’ont dit que mon enfant est aussi leur enfant, donc ils ne le feront pas du mal. Quand j’ai attendu son retour en vain j’ai appelé Yamb-naaba qui m’a dit qu’il n’y a pas de problème. Que le soir il serait libéré. Deux jours après, il n’était toujours pas revenu et j’ai rappelé Baloum-naaba qui m’a encore dit qu’il sera libéré. C’est là que j’ai exprimé mon inquiétude et il a insisté que les kogwéogo ne le toucheront pas », a-t-il expliqué. Foi du père du défunt, « avant-hier( 12 septembre) ma femme est allée lui donner à manger mais elle ne l’a pas vu. C’est en voulant retourner qu’on lui a dit qu’il a été frappé et que c’était grave. J’ai appelé donc le président du groupe d’auto-défense qui m’a dit qu’il n’est pas au courant de ce châtiment. Que tout ce qu’il sait et qu’on avait demandé une amende de 500.000 FCFA. Toute chose qu’il n’était pas d’accord. Le lendemain quand je suis allé pour en savoir plus, on m’a dit que Oumar a été amené dans une clinique soi-disant qu’il est tombé malade ».
Mais pour le Manegr-naaba cette explication donnée ne peut le convaincre car depuis sa naissance jusqu’à ses 30 ans, son fils n’a jamais été admis dans un hôpital pour cause de maladie. C’est pourquoi, le Manegr-naaba a décidé d’aller à la clinique pour vérifier les faits. « J’ai été empêché par le chef koglwéogo et Baloum-naaba, soi-disant que c’est le Yambteng-naaba qui me demande d’attendre. Et de me rassurer qu’ils iront eux-mêmes prendre les nouvelles de mon fils à la clinique. J’ai insisté pour y aller mais ils ont refusé. A leur retour je me suis rendu compte qu’il n’y avait plus rien à faire. Je leur ai demandé donc d’aller avec moi expliquer cette affaire à la gendarmerie. C’est à la gendarmerie qu’ils ont accepté me dire que mon fils Oumar est décédé », a soutenu le père du défunt.
Il a poursuivi en demandant à la gendarmerie de faire son travail, car dans le cas contraire, il verra comment trouver une solution à son problème. Pour lui, il ne peut élever son enfant et des personnes vont le tuer impunément. « La gendarmerie m’a rassuré que les auteurs seront punis. Après le constat des médecins légistes, nous avons eu accès au corps pour l’enterrer », a-t-il dit . C’est après l’enterrement de son fils que ses camarades ont manifesté leur mécontentement. Il s’est offusqué car le président du groupe koglwéogo a déclaré à Savane Fm qu’il est allé poser une plainte parce que les jeunes ont incendié leur siège et la gendarmerie leur dise de patienter après le deuil de la famille. « Je pense que la gendarmerie n’a pas fait son travail. Parce que, des gens qui ont commis un crime ne peuvent pas aller à la gendarmerie et on les laisse retourner à la maison », a-t-il dénoncé.
Et de renchérir : « c’est ce qui amène les gens à se venger sans faire recours à la loi. Sinon, la gendarmerie a dit qu’elle fera son travail. Donc, on attend de voir. Nous attendons seulement que justice soit faite. Je leur ai dit hier(NDLR 13 septembre de mettre en garde à vue les deux qui ont poignardé le monsieur. Ce sont des témoins ». Avant de terminer il a demandé à ce que les coupables soient arrêtés et que justice soit faite pour son fils. Ousmane SAWADOGO, chef des koglwéogo de Yamtenga donnant sa version des faits a signifié que les Koglwéogo ont décidé d’embarquer le délinquant et le fils de leur membre à leur siège pour lui donner une belle leçon qui était de le bastonner. « Malheureusement la bastonnade a été de trop, donc il a perdu la vie. Mais ce dernier nous avait confié qu’il était souffrant, mais je pense aussi que les Wibsé ont exagéré dans leur bastonnade. Nous l’avons conduit à l’hôpital mais il n’a pas survécu », a-t-il expliqué. Il a indiqué que c’est après cela que des jeunes ont saccagé leur siège en brulant leur moto et en emportant beaucoup de matériels. Il a terminé en demandant pardon à la famille avant que la gendarmerie ne fasse la lumière sur cette histoire.
Par Rayanne Ouédraogo
Œil Du Faso
Un sujet brûlant qui mérite un meilleur traitement que celui qui nous a été servi. Comme on le dit n’est pas journaliste qui veut. Il y a lieu de recycler certains pour qu’ils rédigent mieux leurs articles ou les réorienter dans d’autres sections. Ce n’est qu’un point de vue.
Vraiment yaako mes sincères condoléances à la famille de Victime
Koklweogo et terroristes eux tous même vision leur vision c’est de tué qu’Allah les châtie jusqu’à dernier degré