Marche du 27 novembre
Un collectif de commerçants exige du gouvernement la prise de mesures pour empêcher les manifestations dans la zone des commerces
Le Collectif des associations des commerçants et ouvriers du Kadiogo a organisé une conférence de presse le 24 novembre à Ouagadougou. Objectif, se prononcer sur la situation nationale notamment celle sécuritaire.
Pour le secrétaire général de ce collectif, Aboulas Compaoré, depuis 2015, le Burkina subit les affres des attaques terroristes qui ont fait et continuent de faire des morts et des déplacés de populations. Et le collectif de faire savoir que l’ignorance, l’analphabétisme, la pauvreté, le désœuvrement des jeunes ont contribué à faire prospérer le terrorisme au Burkina. Toute chose qui a exaspéré les Burkinabè dont certains appellent à la démission du président du Faso. Pendant ce temps l’opposition a suspendu sa participation des instances dans le cadre des assises nationales. A l’en croire, à côté de cela des populations appellent au départ des forces françaises du territoire burkinabè, quand certains appellent à la libération du général Diendéré. Pour le collectif, tous ces agissements sont un terreau fertile pour les groupes terroristes. Selon les membres de ce collectif, le président du Faso et son gouvernement ont usé de tous les pouvoirs pour bouter le terrorisme hors du pays. C’est pourquoi le collectif a appelé les leaders communautaires et spirituels, la société civile à se pencher sur leurs rôles afin de consolider la paix. Le SG du collectif dit apprécier la démarche du gouvernement concernant la réconciliation nationale. Aussi –a-t-il exhorté le gouvernement à travailler à améliorer la question sécuritaire. « Aux syndicats, aux organisations de la société civile et aux partis politiques, nous les appelons à l’union sacrée et à l’implication de tous dans la construction et la consolidation de la paix afin de bannir dans nos esprits les appels aux démissions, au débrayage, à la déstabilisation du pouvoir », a indiqué le SG du collectif. Aussi, ce collectif de commerçants exige du gouvernement la prise de mesures pour empêcher les manifestations dans la zone des commerces sans perturber le vivre-ensemble. Il a terminé en soutenant que les Burkinabè dans le contexte d’insécurité doivent être des VDP du renseignement et non des journalistes et activistes des terroristes.
Par Rayanne Ouédraogo