Le chargé de communication du Mouvement Plus rien ne sera comme avant (MPRSCA) était devant la presse ce 9 novembre. Objectif, se prononcer sur l’actualité nationale notamment le terrorisme, les sanctions de la CEDEAO contre le Mali et la Guinée. Pour lui, . « Nos mauvaises relations, nos mauvaises collaborations, ont plongé le Burkina dans ce qu’on vit aujourd’hui après le départ du président Blaise Compaoré ».
Depuis 2015, le Burkina compte ses morts dû au terrorisme. Pour le chargé de communication du MPRSCA, Massourou Guiro, cette situation est arrivée à cause de la mal gouvernance qui a commencé depuis 1987 après la mort de Thomas Sankara jusqu’à ce jour. Aussi, il est convaincu que les relations que le Burkina a tissées avec certaines personnes qui l’ont conduit dans la déchéance.
« Nos mauvaises relations, nos mauvaises collaborations, ont plongé le Burkina dans ce qu’on vit aujourd’hui après le départ du président Blaise Compaoré», a-t-il fait savoir. Foi de Massourou Guiro, les terroristes travaillent pour une cause dont on ignore les vraies raisons pour l’instant. Et de signifier que si les Burkinabè étaient en paix sous le régime de Blaise, cela n’allait pas durer car c’était une paix louée.
« La paix que nous avons vécue pendant 27 était une paix louée, aujourd’hui nous l’avons perdue avec le départ de Blaise Compaoré, le locataire », a indiqué Massourou Guiro. Selon ses propos, le Burkina était un carrefour où les armes transitaient pour aller endeuiller d’autres pays. Toute chose qui n’est pas normale et qui fait que les Burkinabè sont victimes de cette tragédie. A l’en croire, il faut une union sacrée de tous les Burkinabè pour vaincre les terroristes.
Il a fait savoir que cette situation n’est pas une affaire d’incapacité d’un ministre ou d’un président. « Même si on changeait tout le monde, nous allions nous retrouver dans la même situation », a-t-il indiqué avant de déclarer que c’est dans l’union des Burkinabè qu’ils arriveront à déstabiliser l’ennemi. Selon lui, la sécurité des Burkinabè incombent d’abord à l’armée et à elle d’assumer cette responsabilité. Aussi, Massourou Guiro a souhaité que l’on recrute plusieurs VDP et qu’ils soient dotés en armes, en moyens roulants et tout le nécessaire afin de combattre efficacement l’hydre terroriste.
« Il est temps que les Burkinabè luttent pour leur survie, car si nous pensons que c’est le président du Faso qui va venir nous sauver, nous avons menti», a-t-il signifié. Aussi a-t-il invité le ministre en charge de l’éducation à permettre aux élèves qui ont fui les zones en insécurité de pouvoir aller à l’école dans les zones d’accueil. Egalement il a salué les fusions et les naissances de partis qui augurent selon lui de la vitalité de la démocratie au Burkina.
Sur le cas UNIR/MPS, Massourou Guiro a indiqué que cela est une bonne chose pour le mouvement sankariste qui doit aller maintenant à la conquête du pouvoir d’Etat, car « en 34 ans, nous vivons toujours sous le régime Compaoré . En 2014, les gens ont prôné la justice, la bonne gouvernance, malheureusement, ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient. Le président Roch Kaboré a eu la chance d’avoir 2 mandats, mais les problèmes de la population n’ont pas été réglés ». Et de confier que « le président Roch Kaboré n’a pas compris le message de la population en 2014. C’est pourquoi le pays se retrouve dans cette situation ».
Pour lui, chaque peuple mérite ses dirigeants. « Si nous voulions un vrai changement, on allait le faire, mais nous avons décidé de chasser Blaise et envoyer ceux qui ont soutenu Blaise, donc nous devons assumer nos choix », s’est-il voulu clair. Quant aux sanctions de la CEDEAO infligées au Mali et à la Guinée, le chargé de communication du MPRSCA a soutenu que la CEDEAO est dans son rôle, mais il revient aux populations maliennes et guinéennes de soutenir leurs dirigeants. Quant à la démission et du retrait de son parti PDC de la mouvance présidentielle, Massourou Guiro a soutenu que Saran Sérémé à ses raisons. Mais pour lui, le plus important, c’est le retour de la sécurité et de la quiétude au pays des hommes intègres.
Par Rayanne Ouédraogo