Les chefs de partis politique de l’opposition ont animé une conférence de presse au siège du CFOP à Ouagadougou. Objectif, donner leur appréciation sur la situation nationale et informer les hommes de médias des décisions prises. C’était ce vendredi 25 juin 2021.
« Jamais le peuple burkinabè n’a été autant endeuillé que lors de ces 5 dernières années. Près de 595 attaques terroristes, plus de 1 500 morts, des blessés par milliers, environ 1 million 500 000 déplacés internes », a lancé Eddie Komboïgo, à l’entame de la rencontre. Pour lui, le nouveau quinquennat du président Rock Marc Christian Kaboré commence comme l’a été le mandat 2015-2020. Le CFOP s’est interroger en ces mots « Demain à qui le tour ? » en faisant allusion à l’attaque de Solhan et plus récemment celle des 15 policiers et des VDP assassinés dans l’exercice de leurs devoirs. A l’en croire, l’opposition politique ne saurait rester silencieuse face à cette tragédie persistante. « Si ce ne sont pas les attaques djihadistes qui endeuillent les populations, ce sont des infrastructures qui s’écroulent sur des élèves occasionnant mort d’hommes, signe des effets criminels de la corruption qui gangrène le pays. Comment s’en étonner lorsqu’on apprend que même la présidence du Faso est touchée par des scandales de corruption ? », a-t-il soutenu. Le CFOP a fait savoir que face à toutes ces tragédies et à ces actes de mal gouvernance, le pouvoir tente de museler les médias par des suspensions et des menaces.
Il a tenu a relevé que les médias ne sauraient être tenus pour responsables de la dégradation de la situation sécuritaire au Burkina Faso, car dit-il c’est la pluralité des sources qui fait la crédibilité de l’information et que le droit à l’information est garanti par l’article 8 de la constitution. Eddie Komboïgo a par ailleurs indiqué qu’au cours du dialogue politique, le CFOP a demandé la démission du premier ministre et celle du ministre de la défense. Cependant, il a fait savoir qu’au regard de ce qui précède et de l’aggravation de la situation sécuritaire, l’opposition politique annonce qu’elle suspend sa participation au dialogue politique. Egalement, le CFOP a salué les différentes marches de protestation face à l’abandon des populations à leur propre sort par l’Etat.
« L’opposition politique annonce une série de marche pacifiques et silencieuses dans les 45 provinces à travers tout le territoire national, les 3 et 4 juillet 2021 », a-t-il conclu.
Arnaud BAKOI