L’ancien chef de l’Etat avait été inculpé en mars, en même temps qu’une dizaine de personnalités, pour des faits présumés de corruption.
L’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été écroué, mardi 22 juin dans la soirée, sur décision du juge chargé de l’enquête pour corruption présumée dans laquelle l’ancien chef de l’Etat, au pouvoir jusqu’en 2019, a été inculpé en mars, a appris l’Agence France-Presse auprès du parquet et de son parti.
Un magistrat du parquet s’exprimant sous le couvert de l’anonymat ainsi que le porte-parole de son parti, l’ancien ministre Djibril Ould Bilal, ont confirmé son placement sous mandat de dépôt sans en préciser la cause.
Mais cette mesure intervient quelques jours après le refus de l’ancien dirigeant de continuer à se présenter à la police, comme le lui imposaient les conditions de son placement en résidence surveillée.
Descente aux enfers
Après plus de dix ans à la tête de ce vaste pays sahélien d’Afrique de l’Ouest, entre 2008 et 2019, l’ancien président poursuit sa descente aux enfers sous son successeur, Mohamed Ould Ghazouani, son ancien chef de cabinet et ministre, dont il avait pourtant préparé l’accession à la présidence.
M. Ould Abdel Aziz crie au « règlement de comptes ». Son successeur a constamment invoqué l’indépendance de la justice.
M. Ould Abdel Aziz avait été inculpé en mars, en même temps qu’une dizaine de personnalités, pour des faits présumés de corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite ou encore dilapidation de biens publics commis pendant les années où il dirigeait le pays.