Le Syndicat Autonome des Contrôleurs et Inspecteurs du Travail a présidé une conférence de presse à la bourse du travail, à Ouagadougou. Cette rencontre avec les journalistes a été l’occasion pour les membres du SYNACIT de dépeindre les problèmes liés à la gestion du dit ministère. C’était le mardi 22 juin 2021.
<<Nous assistons aujourd’hui à une remise en cause des acquis syndicaux, l’interdiction des sit-in, la répression des militants syndicaux, etc.>> a laissé entendre, Yacouba Bologo, secrétaire national du SYNACIT dès l’entame. Pour lui, ces pratiques constituent des violations flagrantes des principes et droits fondamentaux au travail, adoptés par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et ratifiés par le Burkina. A l’en croire, sur le plan du dialogue social, le ministre Séni Ouédraogo depuis son arrivée à la tête du ministère en charge du dialogue social, s’est engagé dans une voie de déni du dialogue social et un mépris des partenaires sociaux.
<<Ce déni de dialogue social au sein du ministère chargé de promouvoir le dialogue social se ressent au niveau national par le cafouillage dans la tenue de la rencontre Gouvernement-Organisations syndicales des travailleurs. La dernière session de cette rencontre est celle de 2016>>, a-t-il soutenu. Les conférenciers ont par ailleurs, indiqué une absence de leadership du ministère sur les grandes questions de la gouvernance du monde du travail. Situation qui selon eux, a entraîné la <<cacophonie>> dans la gestion des conséquences du COVID-19 sur le monde du travail. <<Le discours du président du Faso du 2 avril 2020 sur les mesures prises par le gouvernement témoigne aisément de cette absence de leadership et de l’inaction des autorités du ministère en charge du travail>>, ont-ils laissé entendre. Autre point abordé lors de cette conférence de presse, c’est la question de la liberté syndicale.
En effet, selon le SYNACIT, des actes discriminatoires et antisyndicaux ont été conçus et développé par le ministre Séni Ouédraogo. <<Certains responsables administratifs jugés ou soupçonnés d’être proches du SYNACIT sont identifiés et démis de leurs fonctions de directeurs ou de chef de service comme il nous a été donné de constater dans certaines directions>>, a laissé entendre Yacouba Bologo. Selon lui, cela remet en cause de droit à la promotion de certains agents malgré leurs compétences avérées. A en croire les propos du secrétaire national, le SYNACIT se donnera les moyens de bouger ces pratiques hors de l’administration du travail. Ils ont terminé en appelant les militants à rester mobiliser et à se tenir prêts pour toute action que la situation commanderait, même si toutefois le SYNACIT reste ouvert au dialogue franc et sincère.
Arnaud BAKOI