SITUATION SECURITAIRE AU BURKINA
En attendant les mesures fortes de Kosyam !
Depuis quelques jours, l’image du Burkina Faso revient en boucle, sur les médias internationaux. Il ne s’agit pas pour ces médias de célébrer des hauts faits au pays des Hommes intègres mais d’évoquer le drame, celui de Solhan où près de 160 personnes, citoyens honnêtes exécutés, trucidés et arrosés aux balles. Et ce, sans que la mère patrie n’ait été capable de leur venir en aide. Et oui, l’armée de la République, positionnée à quelques 17 km du lieu du drame, n’a pas pu secourir ces pauvres âmes livrées au feu de l’ennemi. Quelles que soient les explications, rien ne saurait dédouaner les responsabilités non assumées ayant conduit à cette boucherie.
Dans tous les cas, Solhan est l’illustration parfaite d’une tragédie qui dure maintenant six ans et dont on se demande à quand la fin ! Devant ce drame, les Burkinabè attendent de leurs politiques, notamment de leurs autorités, des solutions efficientes et idoines. Malheureusement, ils ont le sentiment que leurs autorités n’ont pas la solution, voire, font preuve d’incompétence face au drame qu’ils vivent. Que certaines personnes l’acceptent une fois pour toute. Les réactions suite à la tragédie de Solhan ne sont pas forcément lier à une quelconque émotion. Il s’agit d’une lassitude et d’une colère qui doivent commander une réaction forte et appropriée du président du Faso, himself !
Effectivement, les regards des Burkinabè sont tournés vers leur commandant en chef, le président Roch Marc Christian KABORE. Depuis quelques jours, il se dit que le président est en « méditation » aux fins d’identifier et de prendre des mesures fortes. Dieu fasse que les attentes des populations ne soient pas déçues. De quelles attentes parle-t-ton ? Celles de mettre hors d’état de nuire tous ces terroristes et délinquants qui endeuillent et pillent le territoire ? Celle de la reconquête des territoires perdus ? Celles de la réinstallation des déplacés sur leurs terres ? Celles du développement économique et social ? Et celle de la paix et de la sécurité sur les territoires en guerre et actuellement occupés par l’ennemi.
C’est vrai, et personne n’est dupe ! La guerre commencée depuis six et qui n’est pas prête à s’arrêter, va encore faire des victimes, couler des larmes ; elle va endeuiller encore et encore, et malheureusement, des familles au Burkina Faso, pas parce que le Burkina Faso n’a pas les moyens de se défendre mais parce qu’elle est transnationale. Mais il est demandé aux dirigeants politiques de faire preuve de leadership pour montrer à leurs populations qu’ils sont engagés à enrayer le fléau terroriste. Pour donner cette preuve, les mesures fortes attendues du président Roch doivent aller dans le sens de la réorganisation de l’appareil sécuritaire, de la meilleure gouvernance et du meilleur management du domaine de la défense et de la sécurité, de la mobilisation optimale des ressources et des énergies et des intelligences pour faire face à la guerre.
Le président lui-même le sait ! Les décisions doivent se prendre maintenant ou jamais. Car une répétition du cas de Solhan risque de déboucher sur une crise politique d’envergure qui risque d’être amplifiée par les problèmes de gouvernance et de gestion globale du pays. Dans cette perspective, les tenants du pouvoir savent que leur régime peut laisser des plumes. Dans tous les cas, il nous revient que le président va prendre la parole pour redonner un nouveau tempo dans la lutte contre le terroriste. Les Burkinabè l’attendent !
La Rédaction
Œildufaso