Le collectif des conseillers municipaux, visé par la note du ministre en charge de l’Administration territoriale portant sur le «nomadisme politique» a animé une conférence de presse ce mardi 18 mai 2021 à Ouagadougou. Au cours de laquelle le collectif a fait savoir que plus de 15 communes sont touchées par cette décision.
Le coordonnateur des maires, Désiré TRAORE, maire de Solenzo souligne que cette action engagée par le gouvernement manque de base légale. En effet, selon lui, le ministre lui-même avait décelé le vide juridique ce qui l’avait amené a demandé l’avis du Conseil d’Etat. « C’est aussi une méprise des décisions de justice et cela entraine une dégradation de l’autorité de l’État par un exemple d’incivisme inqualifiable », a regretté Désiré TRAORE. Il ajoute que le gouvernement s’illustre par le non-respect d’un autre principe sacré en matière de droit qui est « l’autorité de la chose jugée ».
Par ailleurs, toujours selon le coordonnateur cette décision met aussi à mal la cohésion sociale et aura une répercussion très négative sur le processus de réconciliation nationale actuellement en cour.
En rappel, c’est dans le code électoral et les travaux du conseil des ministres du 21 avril 2021, le ministre en charge de l’Administration territoriale invite ses représentants (Gouverneur, Haut-Commissaire et Préfet) à remplacer les élus qui ont soit formellement démissionné de leur partis d’origine et ses sont inscrits sur les listes d’autres partis, soit d’autres élus bien que n’ayant pas formellement démissionné du parti dont ils portent le mandat, se sont inscrits sur les listes d’autres partis, ou encore certains se sont illustrés publiquement dans la campagne électorale d’autres partis.
Léa SAMA
Œil Du Faso