L’activiste Mahamadi Ouédraogo a tenu la 4ème édition du cadre national de concertation des activistes le samedi 01 mai 2021 à l’hôtel Amiso à Ouagadougou. Le thème retenu est : <<Engagement des web-activistes pour un processus de réconciliation nationale et de cohésion sociale réussi>>.
Lors d’une conférence de presse tenu le 20 avril 2021, l’activiste Madi Ouédraogo avait annoncé l’organisation du cadre national de concertation des activistes. Pari tenu, c’est le samedi 01 mai 2021 que s’est déroulé ce cadre. La conférence a été animée par le journaliste Lookman Sawadogo qui est venu s’entretenir sur ses notions sur la réconciliation nationale et la cohésion sociale ainsi que le Dr Seydou Dramé, enseignant en droit de la communication. Pour Lookman Sawadogo, quand il est question de réconciliation nationale, il y’a des questions à se poser, notamment si elle est opportune, le lien qu’il y’a entre réconciliation et impunité, et à quoi doit servir cette réconciliation. A l’entendre, la question de la réconciliation nationale est inévitable au Burkina Faso, même si toutefois il faut reconnaître qu’il n’y a pas une école où cela est enseigné. << C’est ce qui fait la difficulté de la réconciliation, parce que la réconciliation que le Burkina doit faire est différent de la réconciliation que le Rwanda ou l’Afrique du sud a utilisé>>, a-t-il soutenu. Il est par ailleurs revenu sur l’expérience de l’appel de Manega en déclinant les raisons et les objectifs de cet appel. Selon le Dr Seydou Dramé, le monopole de la communication a éclaté parce que dans le temps, ce sont les gouvernants et les journalistes qui avaient le droit à la parole dans les médias, chose qui a changé aujourd’hui. A l’en croire, les cyber activistes n’ont pas la même protection que les journalistes professionnels, parce que les lois sur les médias sont assorties de clémence et d’exceptions qui permettent de protégées les journalistes professionnels. Il soutient cependant que ce n’est pas le cas pour les cyber activistes qui sont régies par le code pénal en cas d’infraction pénal et il n’y a aucune clémence prévue dans la loi. « L’Etat doit se mettre à la page pour pouvoir édicter des textes et des lois pour encadrer cette activité dans la mesure où les cyber activistes participent à l’animation de la vie démocratique », a-t-il conclu.
Arnaud BAKOI