Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,
Mesdames et Messieurs,
Nous commémorons en cette année 2021, le 132ème anniversaire du sacrifice des ouvriers de Chicago, qui ont bravé les forces de répression pour exiger la journée de travail de huit (8) heures.
Cette commémoration est l’expression de la gratitude du monde du travail, à ces pionniers qui, après de grandes luttes ont marqué le 1er mai de leur sceau et ont fait de cette journée, une journée inoubliable, une journée universelle qui fait désormais l’unanimité au sein des travailleurs et des employeurs.
Cette journée est aussi la reconnaissance de la place des travailleurs dans la construction d’un monde plus juste et plus équitable, une opportunité pour mener les réflexions nécessaires en vue de
renforcer la promotion du bien-être au travail.
Je saisis cette opportunité pour saluer l’ensemble des organisations syndicales de travailleurs du Burkina Faso.
Je souhaite à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs, une bonne fête du travail et j’émets le vœu que les années à venir soient des années de paix et de prospérité ; qu’elles voient les conditions
de travail et de vie s’améliorer et que le travail décent soit une réalité pour tous les travailleurs.
Mes pensées vont particulièrement aux travailleuses et travailleurs qui nous ont prématurément quitté, aux victimes d’actes de terrorisme et de la COVID 19 ainsi qu’à celles et à ceux qui ont perdu leurs emplois pour des raisons diverses.
Je saisis également cette mémorable occasion pour féliciter et remercier les travailleuses et les travailleurs admis à la retraite et reconnaitre les sacrifices consentis dans la construction de notre
cher pays. Je leur souhaite une belle et heureuse retraite.
Travailleuses et travailleurs du Burkina Faso,
Mesdames et Messieurs,
La célébration commémorative de la fête du travail intervient dans un contexte international, régional et national difficile, marqué par la pandémie de COVID qui sévit depuis plus d’un an et qui a
durement frappé les populations en général et le monde du travail en particulier.
Sur le plan sous régional et national, les crises sécuritaire et sanitaire ont eu des répercussions négatives sur l’économie, entrainant la fermeture de certaines entreprises et des pertes d’emplois pour
certains travailleurs.
Ces situations, bien que difficiles, n’ont nullement compromis le courage et le dévouement des travailleurs dans la quête permanente d’un mieux être et du souci de préservation de l’outil de production.
Cette quête nous impose dans nos rapports professionnels quotidiens, de rechercher le consensus où, à défaut, le compromis pour créer les conditions d’une coexistence pacifique au niveau
national, sectoriel et dans nos entreprises.
C’est dans cette dynamique que la concertation et le dialogue social
trouvent tout leur sens, en tant qu’outils permettant de s’accorder sur l’essentiel qui intègre, non seulement le bien-être du travailleur et de sa famille, mais aussi et surtout, la préservation des outils de
production.
C’est l’occasion pour moi de saluer, une fois de plus, les partenaires sociaux, qui, au cours de l’année 2020, après des concertations entamées en 2019, ont abouti à des conclusions qui aideront le
Gouvernement dans la relance du processus de relecture de la loi portant Code du travail au Burkina Faso.
A ce sujet, les mandants tripartites ont franchi l’étape de la Commission consultative du travail au cours du mois d’avril, ce qui permet d’entamer les étapes restantes et je fonde l’espoir que l’adoption du code du travail complètera la liste des textes de lois régissant les relations professionnelles que l’Assemblée Nationale adoptera au cours de cette année 2021.
C’est l’occasion pour moi de remercier et de féliciter les membres de la Commission Consultative du Travail, instance tripartite chargée d’émettre des avis motivés sur toute question relative à la législation en matière de travail, pour leurs précieuses contributions dans le processus de relecture du Code du travail, lesquelles ont
permis d’aboutir à l’adoption de la loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés.
L’adoption de cette loi, tout comme celle portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics consacrent de nouveaux avantages pour les travailleurs et les retraités, toute chose qui
contribue à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Toujours dans le cadre de la protection sociale, il est à retenir l’innovation de la loi relative à la sécurité sociale applicable aux
travailleurs salariés et assimilés portant sur l’octroi d’une subvention spéciale, appelée prime d’excellence, en vue
d’encourager les employeurs qui fournissent des efforts dans la prévention des accidents de travail et qui respectent les règles liées à la protection sociale de leurs travailleurs.
Travailleuses et travailleurs,
Mesdames et Messieurs,
L’année 2021 a connu également l’inauguration de la Bourse du travail de Tenkodogo le 9 avril 2021, fruit du dialogue dynamique entre le Gouvernement et les organisations syndicales de travailleurs.
C’est le signe que le Gouvernement veille à la mise en œuvre progressive de ses engagements issus des concertations avec les organisations syndicales de travailleurs, malgré les multiples priorités sociales, sécuritaires et sanitaires auxquelles il est confronté.
Dans la dynamique de la négociation collective, on peut retenir, au titre de l’année 2020, la révision de la convention collective sectorielle des transports routiers et la convention collective du
secteur des mines qui est en cours de négociation ainsi que le lancement du processus de l’élaboration du projet de convention collective dans le secteur du coton.
Je demeure convaincu que la dynamique du dialogue et de la concertation permanente restent les leviers incontournables pour la “construction d’un Burkina Faso moderne, de paix et de solidarité où il fait bon vivre“ comme l’a annoncé Son Excellence Monsieur le
Président du Faso dans son discours d’investiture en décembre 2020.
C’est le lieu d’inviter tous les acteurs du monde du travail, à tous les niveaux, à privilégier le dialogue pour des rapports professionnels sains et épanouis, pour un climat social apaisé.
Ce n’est que dans les concertations et la cohésion sociale que nos propositions et actions contribueront de façon décisive au progrès social et à la consolidation de l’unité nationale pour un progrès réel en bénéfice de tous.
Bonne fête du travail !
Vive le monde du travail !
Vive le Burkina Faso !