COMMUNAUTE MUSULMANE DU BURKINA
Des manifestants s’opposent à l’occupation de la grande mosquée
Des partisans du président sortant Abdou Rasmané Sana, ont manifesté aux abords de la grande Mosquée de Ouagadougou. Objectif, empêcher l’occupation de la grande mosquée par le bureau dirigé par El Hadj Oumarou Kouanda. Ces manifestations ont eu lieu ce samedi 17 avril 2021.
En plein période de jeûne, la communauté musulmane du Burkina fait face à une crise. Le samedi 17 avril a été la date prévue pour l’occupation de la grande mosquée par le bureau de la communauté musulmane issue du congrès de Bobo dirigé par El Hadj Oumarou Kouanda. Toutefois, cette occupation de la grande mosquée ne s’est pas déroulée dans l’apaisement. En effet, des partisans du président sortant Abdoul Rasmané Sana ont manifesté leur refus aux abords de la grande Mosquée de Ouagadougou. Pour maitriser la situation, il a fallu l’intervention de la police qui a dû se servir de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Pour Amado Ouangrawa, secrétaire général du bureau exécutif de la communauté musulmane issu du congrès de Bobo, la correspondance reçue leur a notifier des mesures conservatoires. « Le premier point constate la fin du mandat du bureau exécutif sortant issu du congrès de Fada qui s’est tenu en 2015 », a-t-il soutenu. Il a poursuivi en indiquant qu’au niveau du deuxième point, le ministre autorise le bureau issu des travaux de Bobo d’organiser le prochain congrès, ainsi que la gestion des affaires courantes de la communauté musulmane. A l’écouté, le bureau issu du congrès de Bobo a notifié au ministre de la sécurité qu’il souhaitait dans un premier temps venir à la grande mosquée pour une cérémonie de remerciement, de gratitude et de bénédiction aux autorités. « En venant ce matin, nous ne nous attendions pas à rencontrer nos vis-à-vis. Nous sommes venus et nous avons constaté que les représentants de l’équipe sortante ont barré la route afin d’empêcher l’accès à la mosquée », a-t-il informé. Selon Amado Ouangrawa, ce sont des échanges allant de 6 heures à 10 heures qui ont permis à ce qu’ils puissent avoir accès à la mosquée. Il a poursuivi en indiquant que les opposants qui étaient au nombre de 48 ont pris la fuite suite aux tirs de 2 gaz lacrymogènes par la police. Pour Abdoul Karim Sakandé, chargé à l’organisation de la communauté musulmane, issu du congrès de Bobo-Dioulasso, des échanges avaient eu lieu avec le bureau sortant pour que la paix et la cohésion sociale soit une réalité dans la communauté. « Ils n’ont pas voulu accepter. Certains même sont allés jusqu’à faire des vidéos et des audio agressants l’autorité nationale », a-t-il indiqué. A l’entendre, des commissions sont déjà mises en place chargées de la réconciliation entre les frères et sœurs musulmans. Selon Amado Ouangrawa, secrétaire général du bureau exécutif de la communauté musulmane issu du congrès de Bobo, la cérémonie a été l’occasion de lancer un message qui appelle tous les frères en Islam et toutes les associations sœurs à se donner la main pour une communauté forte. Amado Ouangrawa a terminé en informant qu’une feuille de route allait être donner pour aller vers le congrès.
Par Arnaud BAKOI