L’exécutif surveille l’épidémie de Covid-19 qui resurgit en particulier dans les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord. Pour y faire face, des confinements territoriaux sont envisagés, mais un confinement total du pays n’est pas non plus écarté.
L’ascenseur émotionnel continue. Trois semaines après la décision surprise d’Emmanuel Macron de ne pas reconfiner le pays, l’exécutif se trouve de nouveau sous pression face à une résurgence de l’épidémie de Covid-19. Après avoir fait preuve d’optimisme – le ministre de la santé, Olivier Véran, allant jusqu’à juger « possible » que la France ne soit « jamais reconfinée », le vent tourne. En cause : la multiplication des foyers provoquée par une circulation accrue des variantes. Trois territoires font l’objet d’une surveillance renforcée au sommet de l’Etat : les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord. Mais c’est toute la France qui retient son souffle. Lundi 22 février, la préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé l’instauration d’un confinement du littoral les deux prochains week-ends pour faire face à la flambée des cas à Nice et dans sa région. Et à Dunkerque, « des mesures supplémentaires de freinage » de l’épidémie vont être mises en place, a annoncé Matignon mardi à l’issue d’une concertation avec les élus.De quoi ouvrir la voie à une différenciation de la riposte sanitaire ? Selon l’entourage du premier ministre, Jean Castex, « rien n’est exclu, ni une stratégie territoriale ni un confinement national, y compris “serré” ». Fermeture des écoles comprises, donc. Pour échapper à cette option de dernier recours, le gouvernement espère circonscrire les quelques foyers épidémiques déjà déclarés.