Le ministre de la santé, Olivier Véran, avait annoncé, le 4 février, que des « opérations collectives de dépistage » auraient lieu dans les écoles avec cette méthode au retour des vacances de février.
Le dépistage massif du virus SARS-CoV-2 par prélèvement salivaire est désormais possible. Dans un avis, rendu public jeudi 11 février, la Haute Autorité de santé (HAS) autorise le recours à cette méthode dans le cadre de dépistages « à large échelle » sur un groupe fermé (établissement scolaire). Le caractère « non invasif » du test permet une « acceptabilité » sur les personnes symptomatiques, précise l’instance. Le test naso-pharyngé – parfois douloureux chez les jeunes enfants – rencontrait une résistance dans les contextes où il n’est pas démontré que le virus circule, comme les opérations de « dépistage aléatoire » mises en place par l’éducation nationale. Le recours au test salivaire est désormais préconisé pour la recherche de cas contacts « lorsque le prélèvement naso-pharyngé est difficile ou impossible ». Le délai entre le test et le résultat n’est cependant pas plus court pour le test salivaire que pour le test naso-pharyngé. Dans un avis précédent, rendu le 22 janvier, la HAS avait déjà ouvert la voie aux tests de dépistage du Covid-19 à partir de prélèvements salivaires. L’autorité indépendante avait jugé que le résultat issu de RT-PCR, technique de référence, devait être jugé fiable quel que soit le mode de prélèvement, et ce malgré la perte de sensibilité de 3 % à 13 % du prélèvement salivaire par rapport au naso-pharyngé. La sensibilité mesure la capacité d’un test à détecter le maximum de personnes infectées, et donc à générer le moins de faux négatifs possible.