Ce mardi 9 février 2021 s’est tenu la cérémonie de signature de la convention relative à la gestion des ressources affectées par l’Etat à la Banque Agricole Du Faso, au Ministère de l’Économie et des Finances. La signature de cette convention consacre l’opérationnalisation du Fonds et Développement Agricole(FDA) et permettra à la Banque Agricole Du Faso (BADF) de renforcer ses capacités d’intervention au profit du monde agricole.
Le secteur agricole burkinabè est le secteur qui emploie plus de 80% de la population active. Cependant ce secteur rencontre de nombreuses contraintes qui pénalisent ses performances. Il s’agit entre autre de son extrême vulnérabilité aux conditions agro-climatique mais aussi et surtout du faible accès des acteurs du secteur au financement. La part du financement bancaire destiné au secteur agricole du Burkina Faso ne représente que 3,5% selon les statistiques de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de Ouest publiées en 2020.Ainsi pour combler le gap de financement, le Président du Faso s’est engagé depuis 2016 à doter le monde rural d’une Banque dédiée au financement du secteur. C’est dans cette optique qu’une convention relative à la gestion des ressources affectées par l’Etat à la Banque Agricole du Faso (BADF) sera signée ce mardi à Ouagadougou. A travers ce fonds, l’Etat burkinabè entend mettre 2 250 000 000 FCFA à la disposition de la BADF en vue du financement des microprojets et des petites entreprises agricoles. Occupant une place importante dans l’économie du Burkina Faso, ce financement permettra aux agriculteurs burkinabè de produire, transformer et d’écouler tranquillement leur production. Les fonds de roulement que les agriculteurs pourrons bénéficier est 1 million à 8 millions pour les porteurs de microprojets et 100 millions pour les industrielles qui interviennent dans la transformation du riz. « j’invite les acteurs du monde agricole à une utilisation efficace des ressources et surtout de veiller au remboursement des crédits qui leur seront accordés en vue de permettre la survie du Fonds de Développement agricole et l’atteinte des objectifs assignés audit fonds » a souligné monsieur Dabiré Constantin, le président du Conseil d’Administration. En tant qu’instrument de mise en œuvre de la politique agricole du gouvernement, le FDA sera abondé dès cette année par le budget national d’un montant initial de 1 milliard 350 millions francs CFA.
FLORENCE ZONGO