Burkina faso : Déclaration du Mouvement SENS sur lés enlèvements sur fond de délit de patronyme

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Déclaration sur les enlèvements sur fond de délit de patronyme
Chers compatriotes, amis du Burkina Faso,
Le Mouvement SENS constate avec indignation et dégout un nouveau phénomène ces dernières semaines. Il s’agit des enlèvements de membres et proches des familles de personnes indexées par les partisans et premiers responsables du régime comme « apatrides ».
En effet, le 9 septembre dernier, Madame Ada DIALLO/KONÉ, l’épouse de l’ancien député-maire de Dori, Aziz DIALLO, a été kidnappée à la descente de son service au centre-ville de Ouagadougou. Elle est restée plus d’une semaine entre les mains de ses ravisseurs avant d’être relâchée et déposée chez elle sans autre forme d’explication.
Depuis le 13 septembre, cinq membres de la famille du Général Djibril BASSOLÉ (deux fils, une fille, une sœur et un ancien collaborateur) sont entre les mains de personnes se réclamant de la Gendarmerie nationale et dont elles ont été incapables de faire la preuve. Ces cas d’enlèvements ne sont pas exhaustifs. D’autres cas moins médiatiques mais non moins graves existent également.
Tous ces enlèvements se passent, souvent en plein jour, dans un silence assourdissant des autorités politiques nationales et municipales. Malgré les avis de recherches, les cris de détresse des familles et les multiples dénonciations, le gouvernement reste sourd et muet. Il n’a jamais témoigné sa compassion et sa solidarité envers les familles, encore moins entrepris quoi que ce soit pour la libération des personnes enlevées.
Le désarroi des familles et toute la chaîne de solidarité n’ont pas suffi pour déclencher la réaction de ceux qui ont la charge de protéger les Burkinabè, tous les Burkinabè sans discrimination. Ce silence du gouvernement burkinabè est-il synonyme d’indifférence ou de complicité avec les ravisseurs ? Est-il au courant de ces projets d’enlèvement ? Connait-il les auteurs et cherche-t-il, au contraire, à les couvrir ?
En tout état de cause, le mouvement SENS rappelle que la Constitution du Burkina Faso, toujours en vigueur et sur laquelle a prêté serment le Président Ibrahim Traoré en octobre 2022 devant le Conseil Constitutionnel, interdit en son article 1, toutes les discriminations, en proclamant que « tous les Burkinabè naissent libres et égaux devant la loi ».
Elle interdit aussi en son article 3 la privation de liberté si la personne n’est pas poursuivie pour des faits prévus et punis par la loi. Nul ne doit être arrêté, gardé ou déporté sans que cela ne soit prévu par la loi. Aucune loi ne stipule que le fait d’être apparenté à une personnalité politique quelconque constitue un délit.
Aussi, aucune famille ne devrait être tenue responsable des actions politiques d’un de ses membres. Or, tout laisse croire que les personnes récemment arrêtées l’ont été en raison de leur lien familial avec des personnalités politiques jugées infréquentables par le gouvernement et toutes les officines de propagande du régime du MPSR2.
Ces pratiques sont inédites dans l’histoire politique du Burkina Faso. Plusieurs régimes se sont succédé depuis l’indépendance du pays en août 1960 mais aucun, à part celui du MPSR2, n’a osé aller aussi loin dans la déchirure du tissu social burkinabè.
Chaque régime a connu des contradictions avec certains de nos concitoyens sans que, pour autant, des membres de leurs familles paient les frais de leur engagement politique ou syndical. Nos valeurs culturelles s’opposent d’ailleurs à ce type de pratiques.
Le Mouvement SENS, fidèle à sa philosophie africaine de Maât, appelle le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré et de l’avocat Apollinaire Kyelem de Tambèla à mettre fin à de telles pratiques. Des Burkinabè n’ont pas à être inquiétés pour des propos ou faits, souvent imaginaires, de leurs proches. Devant la loi, la responsabilité est individuelle et chaque citoyen est responsable de ses faits et gestes dans notre Faso.
Nous exigeons par conséquent la fin des menaces sur les familles des Compatriotes indexés par le MPSR2 et ses partisans inconditionnels, la libération immédiate et sans condition des enfants et proches du Général Djibril BASSOLÉ et de toutes les personnes séquestrées dans des lieux connus ou inconnus de leurs proches.
Non aux enlèvements.
Non au délit de parenté et de faciès.
Oui à la cohésion sociale et au vivre ensemble.
SENS, Servir et non se servir !
Ouagadougou le 25 septembre 2024,
La Coordination nationale.
Le Mouvement SENS constate avec indignation et dégout un nouveau phénomène ces dernières semaines. Il s’agit des enlèvements de membres et proches des familles de personnes indexées par les partisans et premiers responsables du régime comme « apatrides ».
En effet, le 9 septembre dernier, Madame Ada DIALLO/KONÉ, l’épouse de l’ancien député-maire de Dori, Aziz DIALLO, a été kidnappée à la descente de son service au centre-ville de Ouagadougou. Elle est restée plus d’une semaine entre les mains de ses ravisseurs avant d’être relâchée et déposée chez elle sans autre forme d’explication.
Depuis le 13 septembre, cinq membres de la famille du Général Djibril BASSOLÉ (deux fils, une fille, une sœur et un ancien collaborateur) sont entre les mains de personnes se réclamant de la Gendarmerie nationale et dont elles ont été incapables de faire la preuve. Ces cas d’enlèvements ne sont pas exhaustifs. D’autres cas moins médiatiques mais non moins graves existent également.
Tous ces enlèvements se passent, souvent en plein jour, dans un silence assourdissant des autorités politiques nationales et municipales. Malgré les avis de recherches, les cris de détresse des familles et les multiples dénonciations, le gouvernement reste sourd et muet. Il n’a jamais témoigné sa compassion et sa solidarité envers les familles, encore moins entrepris quoi que ce soit pour la libération des personnes enlevées.
Le désarroi des familles et toute la chaîne de solidarité n’ont pas suffi pour déclencher la réaction de ceux qui ont la charge de protéger les Burkinabè, tous les Burkinabè sans discrimination. Ce silence du gouvernement burkinabè est-il synonyme d’indifférence ou de complicité avec les ravisseurs ? Est-il au courant de ces projets d’enlèvement ? Connait-il les auteurs et cherche-t-il, au contraire, à les couvrir ?
En tout état de cause, le mouvement SENS rappelle que la Constitution du Burkina Faso, toujours en vigueur et sur laquelle a prêté serment le Président Ibrahim Traoré en octobre 2022 devant le Conseil Constitutionnel, interdit en son article 1, toutes les discriminations, en proclamant que « tous les Burkinabè naissent libres et égaux devant la loi ».
Elle interdit aussi en son article 3 la privation de liberté si la personne n’est pas poursuivie pour des faits prévus et punis par la loi. Nul ne doit être arrêté, gardé ou déporté sans que cela ne soit prévu par la loi. Aucune loi ne stipule que le fait d’être apparenté à une personnalité politique quelconque constitue un délit.
Aussi, aucune famille ne devrait être tenue responsable des actions politiques d’un de ses membres. Or, tout laisse croire que les personnes récemment arrêtées l’ont été en raison de leur lien familial avec des personnalités politiques jugées infréquentables par le gouvernement et toutes les officines de propagande du régime du MPSR2.
Ces pratiques sont inédites dans l’histoire politique du Burkina Faso. Plusieurs régimes se sont succédé depuis l’indépendance du pays en août 1960 mais aucun, à part celui du MPSR2, n’a osé aller aussi loin dans la déchirure du tissu social burkinabè.
Chaque régime a connu des contradictions avec certains de nos concitoyens sans que, pour autant, des membres de leurs familles paient les frais de leur engagement politique ou syndical. Nos valeurs culturelles s’opposent d’ailleurs à ce type de pratiques.
Le Mouvement SENS, fidèle à sa philosophie africaine de Maât, appelle le gouvernement du capitaine Ibrahim Traoré et de l’avocat Apollinaire Kyelem de Tambèla à mettre fin à de telles pratiques. Des Burkinabè n’ont pas à être inquiétés pour des propos ou faits, souvent imaginaires, de leurs proches. Devant la loi, la responsabilité est individuelle et chaque citoyen est responsable de ses faits et gestes dans notre Faso.
Nous exigeons par conséquent la fin des menaces sur les familles des Compatriotes indexés par le MPSR2 et ses partisans inconditionnels, la libération immédiate et sans condition des enfants et proches du Général Djibril BASSOLÉ et de toutes les personnes séquestrées dans des lieux connus ou inconnus de leurs proches.
Non aux enlèvements.
Non au délit de parenté et de faciès.
Oui à la cohésion sociale et au vivre ensemble.
SENS, Servir et non se servir !
Ouagadougou le 25 septembre 2024,
La Coordination nationale.

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