Suite aux événements du 30 Septembre 2022, qui vu les instituts français à ouagadougou et à Bobo Dioulasso, vandalises et saccagés, l’ambassade de France au Burkina Faso, a dans communiqué annoncé la fermeture des deux instituts Français et les Services du Consulat de l’ambassade.
Pour Diakite Alexandre entrepreneur culturel et leaders d’opinion cet fermeture des instituts français de Bobo et de Ouaga un véritable coup dur pour la culture et les artistes Burkinabè.
Il faut être du milieu pour comprendre l’apport de ces deux centre culturels français dans le développement de la culture et de la promotion des artistes Bobolais, Ouagalais et Burkinabè en général.
Ce sont des lieux qui ne reçoivent pratiquement pas d’artistes français car 90% de la programmation dans ces instituts sont des Burkinabè et des Africains.
En 2013-2014, quand j’étais coordonnateur du BALAI CITOYEN à Bobo, l’institut Français de Bobo était pratiquement le seul endroit qui acceptait nos rencontres au sein de ses jardins et toutes les grandes manifestations ont été préparées au sein des jardins de l’institut Français de Bobo pendant qu’on nous empêchait de nous réunir dans les jardins publiques de la ville même lorsqu’on proposait d’acheter à manger et à boire.
Les gérants des jardin publics da la ville avaient reçus des ordres les intimants de ne pas nous recevoir dans ces lieux publiques qui appartiennent à la municipalité sous peine de se voir retirer la gestion.
Juste pour vous montrer jusqu’à quel point l’institut Français de Bobo a toujours été un lieu de liberté d’expression et de démocratie…
Dans la Bibliothèque comme la médiathèque, on retrouve beaucoup des livres sur les traditions et les coutumes Africaines, des livres sur la colonisation, des livres sur les grands leaders PANAFRICANISTE comme THOMAS SANKARA et j’en passe des œuvres qui dénoncent le Système France-Afrique.
Une autre preuve que l’institut Français n’a jamais été un lieu pour endoctriner ou embrigader les Africains sur l’hégémonie française en Afrique.
Bien au contraire, c’est un temple du savoir qui a aidé beaucoup de Bobolais et de Burkinabè en quête du savoir même sur leurs propres histoires et également dans leurs recherches en tant qu’élèves, étudiants ou enseignants.
Moi je fréquente l’institut Français de Bobo depuis l’école primaire où jetais inscris à la Bibliothèque en passant par le lycée et l’université où j’étais à Ouaga et je fréquentais aussi l’institut Français de Ouaga. Je l’ai fréquenté en tant qu’enseignant même pour faire mes propositions de sujet au Baccalauréat, je faisais mes recherches dans la Bibliothèque de l’institut Français de Bobo.
Jusqu’aujourd’hui où je suis dans l’art et je présente les spectacles et les créations de mes artistes dans ces lieux… Cela ne m’a pas empêché d’être un sankariste, de dénoncer le Néocolonialisme, l’impérialisme et de combattre le Système France-Afrique… Preuve depuis le bas âge n’a eu aucune influence négative française sur moi…
Combien d’artistes Burkinabè et Africains souvent même censurés dans leur propre pays ont fait des concerts dans les instituts français, avec dans leur répertoire des chansons qui dénoncent le Système France-Afrique?
Combien de spectacles de danse contemporaine et autres qui retracent l’esclavage, la colonisation, qui dénonce le système FRANCE-AFRIQUE actuellement mais ont été souvent monté en résidence dans les salles de.création des instituts français et diffusés.en spectacle sur les grandes scènes professionnelles de l’institut Français?
Souvent ces créations bénéficient même des subventions de l’institut Français pour les accompagner. Une autre preuve que ces instituts ont toujours été des lieux où la liberté de création, de diffusion et d’expression ont été toujours respectées.
On a des Artistes Africains engagés qui ont été censuré et interdits de se produire dans des salles Burkinabè et Africains mais les instituts français les ont permis de se produire. Encore pour dire que ce sont des lieux où la liberté d’expression et la démocratie sont souvent plus respectées que dans nos propres pays.
Aussi l’institut Français de Bobo, à part la directrice, il n’y a pas un seul Français qui y travaille. Les travailleurs sont tous des Burkinabè et il nourrissent leur famille à travers ces emplois. Il contribuent au développement du pays à travers leur salaire car ces sont des consommateurs.
Combien d’artistes Burkinabè qui verront leurs spectacles annulés à travers ces fermetures ne percevront plus ce cachet qui allait leur permettre de subvenir aux besoin de leur familles? Un seul artiste pour sa prestation, se fait accompagner souvent par une dizaine de pères famille. Faites le point vous-même…
Pour terminer, je vais juste rappeler que les Maliens ont mené plus de manifestations Anti-français plus que nous et sont arrivés à faire partir l’armée Française et couper certains lien avec la France sans brûler ni casser aucune représentations appartenant à la France.
La grande Place de Bamako où les Maliens se regroupaient chaque vendredi pour demander le départ de la France est à 0,5 mètres de l’institut Français de Bamako. Juste pour dire à quelques pas de l’institut Français de Bamako, l’idée de le casser ou de le brûler ne leur à jamais effleuré l’esprit.
Is ont compris que ces endroits sont des acquis pour le peuple Malien et même si un jour la France devrait quitter le Mali, ces lieux demeureront au service des artistes Maliens et du peuple Malien.
Burkinabè, ouvrons les yeux et sachons raison gardée en apprenant à faire preuve de discernement dans nos luttes pour ne pas mettre parfois nos doigts dans nos propres yeux…
Que Dieu protège le Burkina Faso notre patrie tant aimée et bien aimée…🇧🇫🇧🇫🇧🇫