Le Président Damiba a donné un signal très fort, tel est le point de vue de Me Gilbert Noël Ouédraogo président de l’ADF/RDA qui a suivi avec beaucoup d’attention le discours bilan après 05 mois du président de transition.
J’ai suivi avec beaucoup d’attention le discours du Chef de l’Etat.
Du point de vue de la forme, ce discours s’est tenu de nuit, à Dori au Sahel, une zone à haut défi sécuritaire. Ce qui est un signal très fort.
Le discours est fait le 4 septembre une date hautement historique et importante dans la construction de notre Nation, à savoir la date de reconstitution de la Haute-Volta, autrefois disloquée.
Ce discours se tient à l’heure indiquée et non plusieurs heures après comme nous l’avons déjà vécu. Ce qui témoigne du respect de ses concitoyens.
Enfin, le discours est rendu sur le ton qui sied. Comparativement au précédent il marque une nette évolution.
Dans le fond le discours est humble, profond, réaliste et véridique. Il invite chaque burkinabè à une introspection profonde et sincère et surtout à se regarder dans le miroir.
Le discours montre qu’il ne se fait pas d’illusions sur la grandeur et la délicatesse de la tâche.
C’est un Chef d’État qui a pris la pleine mesure de la situation non reluisante de notre pays. A cet effet, il fait un diagnostic sans état d’âme de notre Nation et reconnait la responsabilité de tous y compris de l’armée dans son délitement. C’est un acte de courage et de modestie.
Il appelle par conséquent à une prise de conscience collective et à un sursaut patriotique toutes choses nécessaires à notre victoire finale.
En sommes, il nous dit que conscient de nos lacunes et unis, nous vaincrons.
Suite au diagnostic, il évoque les actions entreprises pour remédier à la situation que nous vivons.
Il ressort clairement de son adresse que :
Même si le mal est très profond et généralisé, des efforts énormes et incontestables sont faits pour inverser la dynamique.
L’ennemi a été désorganisé.
Les burkinabè doivent rester patriotes, déterminés, engagés et optimistes, car ce n’est qu’à ce prix, et de la même façon que l’ont fait nos devanciers, que nous arriverons à redonner à notre pays ces lettres de noblesse.
Le sacrifice et la mobilisation générale sont d’une nécessité absolue pour vaincre l’ennemi.
Des mesures renforcées au niveau des FDS et des VDP et la réorganisation en profondeur de notre dispositif opérationnel pour répondre au besoin sécuritaire de proximité et d’appropriation par les populations de leur sécurité sont en court.
On pourrait toutefois, lui reprocher de n’avoir pas fait un bilan détaillé mais à sa décharge lui au moins s’est engagé à en faire et à continuer à le faire, obéissant ainsi au devoir de redevabilité.
Sans oublier que le commandement du théâtre des opérations réalise régulièrement des bilans.
En 7 ans quel bilan avons-nous eu ?
En conclusion, c’est un discours d’espoir qui, tout en détaillant les défis du moment, met aussi chaque citoyen devant ses responsabilités, que je salue pour sa profondeur, son réalisme et surtout pour le format retenu.
En effet, choisir la région du Sahel pour prononcer ce discours à la nation, porte une graine d’espoir à l’endroit de nos populations.
Il faut reconnaître que le mal est si profond qu’en 7 mois, il est difficile d‘éradiquer un phénomène qui perdure depuis 7 ans, quoique, nous restons dans l’espérance de résultats meilleurs et diligents.
Pour terminer, notre souhait est de voir les populations retourner massivement et définitivement occuper leurs terres d’origine pour que nous puissions ensemble bâtir cette nation de nos espérances que nous appelons de tous nos vœux.
Je voudrais une fois encore réitérer tout le soutien et toute l’admiration que j’ai pour nos FDS et nos VDP qui vont jusqu’au sacrifice suprême pour la sauvegarde de notre Patrie.
Je demande à toute la population d’être solidaire avec eux et de les soutenir avec des propos positifs.
Me Gilbert Noël OUEDRAOGO
Président de l’ADF-RDA
Chapeau texte la Rédaction