A la suite d’une sortie médiatique du premier ministre Albert Ouédraogo du 23 Août sur la situation nationale, il avait laissé entendre que la famille de Thomas Sankara et conseil supérieur de la Magistrature avaient été approchés sur la venue de l’ancien président Blaise Compaoré au Burkina le 8 juillet dernier dans le cadre de la rencontres des anciens chefs d’états initier par le président de la transition Paul Henri Sandaogo Damiba.
Suite à ces propos du premier ministre, la famille de feu Thomas Sankara et le Conseil supérieur de la Transition ont apporté à tour de rôle un dèmenti sur les propos du premier ministre Albert Ouédraogo.
Le Front Patriotique a réagi sur le sujet à travers un communiqué.
#Communique
Le premier ministre burkinabè, Albert Ouédraogo fait face à une levée de boucliers. En l’espace de 48 heures, il subit des désaveux majeurs : deux communiqués de démentis ont été publiés sur des propos qu’il a tenu lors de la première sortie médiatique le 23 août, depuis sa nomination. Tour à tour, la famille de Feu Thomas Sankara et le Conseil supérieur de la magistrature rejettent le fait d’avoir été contactés sur l’arrivée de Blaise Compaoré dans le cadre d’une rencontre des anciens présidents consacrée à la situation nationale.
Cette affaire au sommet vient davantage mettre à mal la confiance des gouvernés vis-à-vis des gouvernants et renforce les soupçons des citoyens quant à la sincérité de la parole publique dans un contexte d’appels à l’unité nationale et à la cohésion sociale.
Par ailleurs, de nombreux observateurs constatent, avec tristesse, les reculs dans la transparence de l’action publique. La communication officielle tend à verrouiller méticuleusement les informations sur la situation sécuritaire et humanitaire réelle, ou simplement à les travestir.
L’on se souvient que le bulletin mensuel d’information sur les opérations de sécurisation du territoire national du 15 juillet au 15 aout 2022 avait annoncé le retour des personnes déplacées à Thiou, ce qui s’est avéré inexact.
Il nous revient, dans le même ordre d’idées, que des instructions ont été données afin que le conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) ne publie plus les données sur l’enregistrement des personnes déplacées internes. Le dernier bulletin date en effet du mois d’Avril.
Une telle gouvernance non transparente, non participative et non inclusive démontre à souhait, chaque jour, le caractère illégitime du régime à la tête du Burkina Faso depuis le putsch du 24 janvier 2022.
Chapeau texte la Rédaction