Le mardi 9 août 2022 a eu lieu le lancement de la semaine nationale de la sécurité routière, sous le patronagedePremier ministre, Albert Ouédraogo a tenu à interpeller les usagers de la route.
Ces dernières années, nous assistons malheureusement à une exacerbation de ce qu’il convient d’appeler, une crise de la sécurité routière dans notre pays.
Selon les résultats d’une étude réalisée par le centre hospitalier de Tengandogo en 2020, sur cent (100) accidents qui se produisent dans nos villes et nos campagnes, quatre-vingt (80) sont dus au fait de l’homme. Les principaux facteurs de risque sont la pratique de la vitesse, la pratique de la surcharge, du surnombre et du transport mixte, le non port du casque et de la ceinture de sécurité routière, la conduite avec des capacités affaiblies dues notamment à l’alcool, aux stupéfiants et médicaments, à la fatigue, à la somnolence, aux distractions, pour ne citer que ceux-ci.
J’en appelle donc à l’engagement de chacun et de tous dans la lutte contre l’insécurité routière, car les accidents de la circulation n’arrivent pas qu’aux autres. Tous autant que nous sommes ici, nous sommes aussi bien des auteurs que des victimes potentiels des accidents de la circulation.
Aucun de nous ne peut parier être à l’abri des accidents de la route. Les parents des personnes tuées dans les accidents de la circulation vous témoigneront que ces dernières en sortant de chez elles le matin, leur avaient peut-être dit « à ce soir ». Mais elles ne sont plus jamais revenues.
Je voudrais déclarer que, contrairement à une certaine opinion, les accidents de la route ne sont pas une fatalité. Ils sont plutôt la résultante de nos mauvais comportements, de nos erreurs conscientes et/ou inconscientes sur la route
Face à cette situation dramatique qui appelle à une prise de conscience individuelle et collective, l’heure est à l’action. Nous devons résolument travailler à apporter des solutions urgentes afin de résoudre cette crise de sécurité routière ou de réduire son ampleur. C’est pourquoi en nous retrouvant aujourd’hui autour du thème « le port du casque une nécessité vitale », nous devons dégager ensemble les stratégies par lesquelles nous allons agir vigoureusement et surtout replacer la lutte contre l’insécurité routière au centre de nos préoccupations.
Chacun de nous possède en lui les capacités pour aider à combattre ce fléau des temps modernes. Nous devons aller plus loin car la survie de nos populations en dépend.
Il ne s’agit pas là d’une simple question de politique : c’est nous qui sommes les victimes, et ce sont nos familles, nos communautés et nos espoirs qui sont menacés.
L’application des textes règlementaires sur le port du casque et du contrôle-sanction en matière de sécurité routière peuvent et doivent être une solution à cette crise certes, mais j’ose croire que l’esprit civique et citoyen, le souci de préserver sa vie et celles des autres prévaudront davantage chez toutes et tous. Nous devons nous inscrire dans cette dynamique, parce que nous sommes tous responsables et de notre sécurité et de la sécurité des autres usagers de la route.
Albert Ouédraogo
Premier ministre