MASSACRE DE 3 AGENTS DU CCVA A BANLO : NDH-Burkina condamne et appelle à des sanctions exemplaires

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Ceci est une déclaration de l’Organisation de défense et de promotion des droits humains, démocratie et de la liberté de la presse, Nouveaux droits de l’homme(NDH-Burkina). Elle se prononce sur le massacre de 3 agents du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) suite à un accident de circulation. Accident qui a coûté la vie à un enfant de 10 ans dans le village de Banlo dans la région du Sud-ouest. Sous l’effet de la colère, la population riveraine lynchera les 3 occupants du véhicule. NDH-Burkina condamne ces actes barbares et appelle la justice à faire son travail jusqu’au bout afin que les sanctions soient exemplaires.

Depuis 2016, le  Burkina Faso fait face à des attaques terroristes qui ont  endeuillé et continuent d’endeuiller  les fils et filles  de la nation burkinabè. Pendant que  les uns et les autres appellent à la cohésion sociale pour venir à bout de l’hydre terroriste, d’autres Burkinabè s’entretuent. C’est  le cas  du drame survenu à Banlo aux encablures de Bouroum-Bouroum  dans la région du Sud-ouest dont 3 agents de du Centre de contrôle des véhicules automobiles  (CCVA) ont été victimes de la furie des populations de la localité suite au malheureux accident ayant coûté la vie à un enfant de10 ans. Ainsi voulant se faire justice, des personnes ont lynché ces 3 infortunés. La vue des cadavres de ces 3 agents du CCVA ne laisse personne indifférent. Disons le tout net, un accident mortel n’a jamais été le vœu d’un conducteur. Tout accident engage même la vie des occupants du véhicule. Même sous l’effet de l’émotion, les uns et les autres doivent comprendre que nul ne peut se lever volontairement pour percuter mortellement son prochain. Même si c’est le cas, nous ne devons pas nous faire justice, car  il y a des voies légales pour se faire justice et c’est la Justice qui décide et  pas nous. Ainsi, les violences meurtrières qui ont suivi l’accident de Banlo dans les encablures de Bouroum-Bouroum sont inadmissibles et ne sauraient nullement se justifier. C’est pourquoi l’Organisation les Nouveaux droits de l’homme (NDH-Burkina) se joint à l’ensemble des Burkinabè épris de paix pour condamner ces actes odieux. Où va-t-on avec ces genres de comportements d’un autre siècle, avons-nous perdu notre humanité ? Avons-nous pris réellement la pleine mesure de ce qui  nous arrive ?  Notre société  perd de jour en jour  ses valeurs humaines au profit  d’une société de plus en plus  de vengeance,  d’égoïsme et de condamnation sans jugement. De nos jours  nombreux sont les Burkinabè qui préfèrent se  faire justice en lieu et place de laisser la Justice trancher. Depuis plusieurs années en passant par  l’insurrection de 2014 où  les marches avec à la clé les actes de vandalisme ont été érigés en armes de mécontentement qui ont conduit au départ du président Blaise COMPAORE, des Burkinabè sont devenus intolérants. Chacun pour un oui ou pour un non veut se faire justice soi- même, même s’il n’a pas raison. Est-ce à dire que le Burkinabè  n’ a plus confiance en ses dirigeants au point de s’ériger  lui-même en justicier. Aussi , faut-il  reconnaitre que l’Etat et la justice de par leur laxisme ont grandement contribué à la déchéance de la société burkinabè. Il faut se le dire clairement, l’exemple doit venir d’en haut afin  que la base s’en inspire. L’impunité, la corruption, le tribalisme, la gabegie, le clientélisme sont le terreau fertile de la défiance de l’autorité de l’Etat. Même si plusieurs communiqués ont été diffusés  pour condamner  cette horreur, il faut  cependant passer aux sanctions. Sanctions qui  doivent toucher toutes les personnes qui de près ou de loin ont participé à ce drame. Ainsi des commanditaires en passant par les spectateurs, chacun doit répondre devant la justice. Si nous voulons éviter à l’avenir que de telles violences  se reproduisent,  il   faut sanctionner toute personne ayant participé directement ou indirectement  à la mort tragique de ces trois personnes. Cela  pour  dissuader et pour toujours d’autres Burkinabè qui voudraient éventuellement s’adonner à de telles barbaries. Il faut savoir que nul n’est au-dessus de la loi, chacun est justiciable devant celle-ci. Nous sommes tous de potentielles victimes devant de telles violences. Et si chacun de nous ne plaide pas pour l’exemplarité des  sanctions, désormais voyager dans un véhicule, peut s’apparenter  à  un cauchemar. C’est pourquoi d’ores et déjà nous saluons le Procureur du Faso , près le Tribunal de grande Instance de Gaoua  qui dans un communiqué  en date du 28 août 2021 a indiqué qu’une enquête a été ouverte, aussi bien sur les circonstances de l’accident que sur celles du lynchage des 3 occupants du véhicule en vue de situer les responsabilités.  Et d’indiquer que  l’enquête a permis d’identifier et d’interpeller  2 personnes soupçonnées d’avoir participé aux actes de lynchage.

NDH-Burkina attaché au respect des droits humains réitère ses condoléances aux familles des 4 disparus et espère que ceux qui ont commis cet acte ignoble seront arrêtés et punis à la hauteur de leur crime.

Fait à Ouagadougou le 30 août 2021

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