Le syndicat des gardes de sécurité pénitentiaires (GSP) a « pris en otage » jeudi le procès des présumés terroristes, une première dans l’histoire du Burkina Faso qui avait entamé depuis lundi une phase inédite dans sa lutte contre le terrorisme.
L’audience du jour a été suspendue à cause d’un mouvement d’humeur du service d’escorte de la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) qui a refusé de convoyer les accusés devant le tribunal.Dans un communiqué jeudi, le syndicat des GSP a exigé du gouvernement des réponses dans le dossier portant « classement indiciaire et de régime indemnitaire de la G.S.P. ».
Le syndicat dit ne pas être satisfait en ce qui concerne « les indemnités de risque ainsi que de charges pénitentiaires » et a invité la ministre de la Justice « à porter le problème au plus haut niveau de l’État ; en l’occurrence chez le Premier Ministre, voire plus », peut-on lire dans le communiqué.
C’est la première fois que le Burkina Faso juge des présumés terroristes depuis le début des attentats terroristes en 2015. En tout, 10 dossiers devraient être jugés pour cette première session desormais suspendue, mais qui était prévue se tenir jusqu’à vendredi.La quasi totalité des personnes interpellées depuis 2016 pour des actes terroristes, n’ont pas encore été jugées.
Source Oméga