L’Unité d’action syndicale (UAS)organise du 10 au 13 août 2021, en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT à Ouagadougou,un atelier au profit des délégués syndicaux et des délégués de personnel du secteur des Bâtiments et travaux publics (BTP), du bois et assimilés. Un atelier qui vise à donner des rudiments de négociation sociale et permettre aux délégués de s’approprier l’avant-projet de convention collective qui doit réguler le secteur des BTP.
Le secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP) est un domaine très important dans l’économie du Burkina, car il emploie de nombreux Burkinabè. Malheureusement ce secteur rencontre souvent des difficultés dans le traitement de ses travailleurs. C’est pourquoi une formation s’impose au profit des acteurs du BTP pour la promotion d’un travail décent dans le secteur d’activités des BTP. C’est dans ce cadre que pendant ces 4 jours, l’Unité d’action syndicale (UAS) en collaboration avec le BIT va renforcer les capacités des délégués syndicaux et du personnel du secteur des Bâtiments et travaux publics (BTP) sur la promotion du dialogue social et les techniques adéquates de négociation.
Pour Ernest OUEDRAOGO, président de mois des centrales syndicales, cet atelier va concerner ces deux thématiques suscitées ainsi que le genre dans les négociations collectives, la présentation de l’avant-projet de convention collective des BTP, l’introduction aux techniques de plaidoyer et de lobbying et l’introduction aux techniques de la négociation collective/approches et techniques de la négociation collective. Il a confié que cette formation permettra aux acteurs du BTP d’être des artisans de paix pour des relations harmonieuses entre partenaires dans un cadre professionnel. Il a a fait savoir que cet atelier de Ouagadougou vise à susciter un processus de négociation féconde dans ce secteur afin d’y créer les conditions d’une paix durable en offrant aux acteurs l’occasion de s’entendre sur les normes minimales spécifiques d’encadrement des relations de travail.
« Les droits de bon nombre de travailleurs des BTP sont bafoués par certaines entreprises nationales et même multinationales. On peut citer, entre autres, le non-respect du volume horaire journalier en vigueur, le refus de la liberté syndicale, la précarisation de l’emploi à travers les bas salaires, les mauvais traitements de certains travailleurs et le non-respect des règles élémentaires des lois du travail. Très souvent employés pour la durée d’un chantier, la plupart des travailleurs qui évoluent dans le secteur ne bénéficient ni d’assurance chômage, ni d’assurance maladie et n’ont aucune protection sociale » a-t-il cité. Il a signifié que ces manquements constatés dans les BTP, il est nécessaire de susciter un processus de négociation fécond dans ce secteur afin d’y créer les conditions d’une paix durable en offrant aux acteurs l’occasion de s’entendre sur les normes minimales spécifiques d’encadrement des relations de travail.
Ernest OUEDRAOGO, a laissé entendre que très souvent employés pour la durée d’un chantier, la plupart des travailleurs qui évoluent dans le secteur du BTP ne bénéficient ni d’assurance chômage, ni d’assurance maladie et n’ont aucune protection sociale .Pour lui, il faut résoudre toutes ces difficultés afin de conserver la place cruciale que les entreprises de BTP occupent dans le développement du Burkina Faso. C’est à ce prix, a indiqué la représentante du Bureau international du travail (BIT), Kattia Moreno Paredes, que les entreprises BTP pourraient garantir un travail décent à leurs travailleurs. Pendant ces 4 jours de formation, Ernest Ouédraogo a exhorté tous les participants à observer les principes de respect mutuel, de ponctualité et d’assiduité en vue de profiter au maximum de cette session de formation afin que chacun reparte bien outillé sur les thèmes qui seront développés afin que ce secteur soit mieux assaini.
Par Rayanne Ouédraogo