Ce lundi 5 juillet 2021, l’association des ressortissants de Madjoari ont animé une conférence de presse. Objectif, faire le point de la situation sécuritaire dans la commune. Cette rencontre d’échanges a eu lieu à Ouagadougou.
L’association des ressortissants de Madjoari a décidé d’attirer l’attention de l’opinion publique nationale sur le danger qui guette la ville de fada et la région de l’Est si la commune de Madjoari venait à tomber définitivement devant la résistance contre les groupes armés. A en croire les conférenciers, l’unique route permettant de relier la commune est détenue par des hommes armés. « 7 villages et 6 hameaux de culture sont tombés. Seul le camp militaire et les riverains du camp sont encore sur le territoire communal. Si rien n’est fait, ce n’est plus qu’une question de temps. Madjoari sera rayé de la carte du Burkina selon ‘’le souhait de nos autorités’’ », ont-t-ils soutenu. Selon eux, la commune de Madjoari avec ses 14 000 habitants est totalement vide et les villages et les hameaux de culture n’existent pratiquement plus car sur les 14 000, 12 000 personnes ont déjà été obligés de fuir leurs terres et leurs biens pour errer dans la nature à la recherche d’un asile. « On dénombre un millier d’individus dans le territoire béninois et le reste reparti soit à Nadiagou, soit à Pama, soit à Logobou et pour les moins chanceux dans la forêt du parc d’arly ou de la Pendjari à la recherche d’un sauveur. Au total plus de 12 000 âmes cherchent une assistance humanitaire d’urgence », a indiqué Nassirou Dahani. Les membres de l’association ont fait savoir qu’ils ne se sentaient plus chez eux, encore moins Burkinabè car un détachement militaire ne peut pas être installé dans la commune pendant qu’ils se font massacré. « Deux villages avaient l’espoir de vivre, mais depuis le 29 Juin, un ultimatum de 7 jours est donné pour quitter les lieux. Si dans 7 jours, rien n’est fait, Madjoari ne sera qu’une histoire et n’existera plus », ont-t-ils informé. Ils ont terminé en demandant au gouvernement de leur fournir des armes si toutefois il ne peut pas les défendre.
Arnaud BAKOI