En cette matinée, du jeudi 17 juin 2021, une saisie des biens de l’entreprise BOLLORÉ a été opérée à la gare de Ouaga. Cette saisie a été faite sous la supervision d’un huissier et de l’encadrement de la gendarmerie nationale.
L’affaire « centrale électrique de Komsilga » a fait et continue de faire couler beaucoup d’encre et ce malgré une décennie de combat judiciaire. En effet, depuis 2010, un litige commercial oppose la société SOPAM SA, appartenant à Panguéba Mohamed Sogli, homme d’affaires Burkinabè à SAGATRANS, une filiale du groupe français Bolloré. Ce contentieux survient suite au retard accusé par SAGATRANS dans le transport du groupe électrique de 18 mégawatts commandé par la SONABEL dans le cadre de la construction de la centrale de Komsilga. Ce retard ayant occasionné des dommages selon SOPAM SA. Face au refus de la société française d’assumer les dommages, c’est ainsi que l’affaire ira chez le Tribunal de Commerce de Ouagadougou, la Cour d’Appel de Ouagadougou, la Cour de Cassation de Ouagadougou et par deux fois devant la Cour commune de Justice et d’Arbitrage d’Abidjan. Finalement, c’est SOPAM SA, la société de l’homme d’affaires burkinabè, qui gagne la bataille judiciaire devant toutes ces juridictions nationales et cela après 11 ans de bataille judiciaire. Le lundi 14 juin 2021, a marqué le début des saisies, en commençant par les comptes bancaires et des biens de 3 filiales du groupe Bolloré installées au Burkina Faso. Cette matinée du jeudi 17 juin, constitue la grande saisie de biens matériels et immobiliers au niveau de OUAGA-GARE. C’est sous la conduite d’un huissier de justice et l’encadrement de la gendarmerie nationale qu’intervient le dénouement de ce bras de fer judiciaire. Etant sur les lieux jusqu’à 15h parlant et n’ayant pas eu accès aux biens pour illustration, il a été informé aux hommes de médias, que cette procédure ne devrait en aucun cas être divulguée au risque de la rendre nul au tribunal.
Arnaud BAKOI