La coordination nationale des OSC pour la patrie (COP) a organisé une conférence de presse au Centre National de Presse Norbert Zongo. Objectif, parler de la situation nationale, en particulier l’attaque de Solhan. Cette rencontre d’échanges a eu lieu ce jour mercredi 16 juin 2021.
<<Notre silence aurait retenti et aurait troublé plus d’un>>, a laissé entendre Marcel Tankoano du M21 dès l’entame des échanges. Les conférenciers n’ont pas manqué de rappeler le discours du premier ministre devant l’Assemblée nationale, lors duquel il aurait fait savoir qu’il n’avait pas de solutions concernant la situation sécuritaire du pays. Pour eux, <<la bamboulade>> du ministre de la défense, Chérif Sy dans les zones à menace terroriste pour rassurer les populations, était en réalité une conduite à l’abattoir des pauvres paysans qui n’étaient sécurisés que par un <<simulacre et lancinant couvre-feu>>. <<Ces attitudes sont la preuve éloquente de l’irresponsabilité du gouvernement dans la gestion de la situation sécuritaire>>, a soutenu Pascal Zaida du CED, avant de poursuivre en ces terme <<Excellence Monsieur le président du Faso chef de l’Etat, président du conseil des ministres, la coordination nationale des OSC pour la patrie (COP) vous prie de bien vouloir dissoudre ce gouvernement le plutôt possible pour incompétence notaire>>. A les croire, si le Burkina arrivait à connaître encore une forfaiture comme celle de Solhan, ils se réserveront le droit d’appeler le peuple dans les rues. Concernant le décret portant création d’une Force spéciale, les conférenciers ont indiqué qu’il s’agissait là que d’une improvisation car son contenu n’est pas maîtrisé. A les entendre, les éléments des forces spéciales jouissent d’une immunité juridictionnelle qui leur permet de ne pas être justiciables d’éventuels crimes ou délits qu’elles pourraient avoir commis dans l’exercice de leurs missions. Selon eux, cette nouvelle force spéciale doit être supprimée car elle est en train de se positionner peu à peu au-dessus de l’armée et ils affirment que si l’armée ne s’assume pas, eux ils le feront. <<Nous allons donner le top départ pour libérer ce pays, si rien n’est fait>>, ont-ils conclu.
Arnaud BAKOI