Le 1re juin 2021 restera une journée d’une très grande peine et d’une tristesse immense que les mots ne pourraient décrire autant pour moi que pour ma famille.
En effet, c’est ce jour-là aux environs de midi qu’il me fut annoncé le rappel à Dieu d’El Adj Assimi KOUANDA alors que la veille il était à mes côtés pour une séance de travail.
Cette brutale et cruelle disparition, je l’ai ressentie douloureusement dans ma chair comme un coup de poignard au cœur. Elle me marque personnellement ainsi que ma famille et elle laisse un grand vide tant affectueux que professionnel qu’il sera difficile de combler.
Assimi KOUANDA avait un grand sens de l’Etat et du service public.
C’est pourquoi il était considéré par ceux qui le connaissaient comme un
Grand Commis de l’Etat qui avait le sens du devoir et le respect des valeurs de la République.
C’est ainsi qu’il a servi, avec abnégation, son pays que ce soit en tant qu’enseignant universitaire de haut niveau, Ambassadeur, Ministre ou mon collaborateur très proche durant de nombreuses années.
Dirigeant de parti politique il a toujours su rechercher les compromis indispensables à un rassemblement dans la cohésion qui a abouti à des résultats satisfaisants aux élections générales de 2012 pour sa formation politique.
A mes côtés, Assimi KOUANDA était un travailleur acharné qui recherchait toujours la perfection. Il a, jusqu’à son dernier souffle, été disponible, intègre, loyal, constant et humble.
Malgré les conditions difficiles dans lesquelles il était contraint de vivre ces sept dernières années, sa loyauté ct son attachement presque atavique à son pays n’ont jamais été effrités.
Toutefois, on sentait qu’être loin de sa patrie et de sa famille dispersée en raison des événements de 2014, était comme un mal qui le consumait de l’intérieur mais qu’il voilait pudiquement
J’atteste que Assimi KOUANDA était une personne bonne, calme, pondéré, affable, respectueux de chacun, engagé et croyant tolérant. Il savait se délester du superflu pour garder l’essentiel.
La mort de Assimi KOUANDA est une grande perte pour le Burkina Faso, un douloureux cataclysme pour sa famille et une forte absence difficilement supportable pour moi et ma famille.
A son épouse Kadidiatou, à sa fille Lina, à ses garçons Kader et Hamza, à ses petits-fils Amir et Tariq, j’adresse ma profonde compassion et ma sincère solidarité dans cette brutale et pénible épreuve de la vie.
À sa grande famille KOUANDA, je la prie de recevoir mes condoléances émues et je l’assure de mes prières pour le repos de l’âme de celui qui vient de nous quitter dans la force de l’âge, loin de sa Patrie.
Blaise Compaoré
Oeildufaso