Ce mercredi 2 juin 2021, le Centre pour la Gouvernance Démocratique Burkina Faso a tenu son dialogue démocratique. Cette cérémonie d’échanges a eu lieu au Conseil Burkinabè des Chargeurs à Ouagadougou.
Le thème retenu pour ce dialogue a été <<Trente ans après le nouveau démocratique : comment repenser les institutions à partir de nos valeurs culturelles?>>. Les échanges ont tournés autour de la gouvernance, et plus spécifiquement la démocratie. Ce dialogue démocratique a connu la présence de Abdoul Karim Sango, du Pr Alfred Ouédraogo. Pour Abdoul Karim Sango, président du PAREN, en démocratie le pouvoir est supposé appartenir au peuple. Sur cette question il a salué le fait que depuis 1991, les élections sont organisées de façon régulières au Burkina Faso. A l’écouter, pour que cette notion soit effective, il faudrait réunir les conditions aux préalables en vue de permettre au peuple d’être le maître détenteur du pouvoir. Il a toutefois fait savoir, que certaines organisations qui analysent les démocraties dans le monde énumèrent une soixantaine de critères pour définir le régime démocratique. Alfred Ouédraogo, quant à lui, à fait savoir à propos de l’implication des chefs coutumiers dans la démocratie, qu’une enquête commanditée par le CGD avait révélé que les chefs se définissent comme des êtres extraordinaires. <<Leurs statuts est tel que si nous ne prenons garde en les ignorant, la démocratie cours un danger>>,a-t-il soutenu. S’agissant de la gouvernance et du respect des textes en vigueur, il a par ailleurs, indiqué que pour le respect de la parole, le président élu doit jurer comme suit : Devant Dieu et les ancêtres, et prenant à témoin le peuple Burkinabè, je jure sur mon honneur et celui de ma famille, de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la constitution, de tout mettre en oeuvre pour garantir la justice, le bien-être et la paix de tous les Burkinabè et à tous les habitants du Burkina Faso durant mon mandat et même après. Et que je sois frappé de malédiction s’il m’arrivait de chercher à modifier la constitution en mon seul profit ou au profit de mes proches. La cérémonie d’échanges s’est poursuivie avec les interventions des participants au dialogue démocratique.
Arnaud BAKOI