La ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, a échappé au pire après que des coulées de lave sorties du volcan Nyiragongo se sont arrêtées un peu plus au nord de cette métropole. Le gouvernement de RDC a fourni, ce dimanche soir, le bilan encore provisoire de la catastrophe : 15 morts et de nombreux dégâts.
Le bilan humain en lien direct avec la coulée de lave se limite à deux morts, deux personnes calcinées. Mais pendant que des populations quittaient Goma pour la cité de Saké, un véhicule a fini sa course dans un ravin, tuant neuf personnes ; et alors que la ville était sous la menace du volcan, des détenus ont tenté de s’échapper de la prison centrale. Quatre d’entre eux sont morts, atteints par des tirs des forces de sécurité.
Pour ce qui est des dégâts matériels, ils sont énormes explique Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement. « À côté de ce bilan humain, plusieurs blessés ont aussi été dénombrés. 17 villages dont Buhene, Katoyi et Majengo ont été touchés par cette coulée de lave, détruisant à son passage des habitations et des infrastructures, trois structures de santé, une école primaire, un abattoir et des canalisations d’eau ont été affectés. Il a été signalé que la route de Rutshuru a été endommagée avec comme conséquence la coupure de Goma de son grenier alimentaire. »
Coupure de courant
Toujours selon le porte-parole du gouvernement, plusieurs maisons ont été consumées et englouties par la lave à Butare et Buhene, des quartiers au nord de la ville. Et des malfrats ont profité de la situation: plusieurs maisons et commerces ont été pillés.
Autre conséquence du réveil du Nyiragongo, plusieurs quartiers de Goma sont dans le noir, sans électricité depuis samedi soir. La ligne de fourniture de la Société congolaise de distribution d’eau et d’électricité (Socodee SA) a été coupée. C’est la principale source d’alimentation pour cette ville qui grandit chaque jour.
Le gouvernement a dépêché dans la nuit, une délégation de huit ministres avec en tête celui de la Défense nationale, pour conduire la réponse humanitaire.
Source: RFI