Sur le plan politique, l’année 2020 a marqué la fin du premier mandat du président Roch Marc Christian Kaboré. Dès lors, bon nombre d’analystes l’ont qualifiée d’année de tous les dangers pour le Burkina Faso. Pour le chef du gouvernement, la survenue du COVID 19, couplée aux défis sécuritaires persistants, aurait pu servir de prétexte pour le report des élections, ouvrant ainsi la porte à une crise politique majeure. Il a toutefois indiqué que pour éloigner le spectre d’une telle situation, le président du Faso a initié un dialogue fécond, entre les partis politiques de l’opposition et de la majorité, afin de procéder aux reformes consensuelles devant régir lesdites élections. Un dialogue, qui selon lui a produit des résultats ayant servi de socle sur lequel la CENI a bâti sa démarche pour organiser des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées, acceptées par tous. Comme particularité de ces élections, le premier ministre a indiqué qu’elles ont connu la participation, pour la première fois, des Burkinabè de l’extérieur, concrétisant ainsi l’engagement du président du Faso de permettre à la diaspora de prendre part aux scrutins électoraux nationaux. « Il nous appartient maintenant de travailler à parachever le processus en cours, par l’organisation des élections municipales à venir, dans des conditions optimales », a-t-il souhaité. Autre point évoqué par le premier ministre, c’est l’échéance du plan national de développement économique et social (PNDES) 2016-2020 qui constitue un des marqueurs significatifs de l’évolution de la situation nationale. Pour lui, malgré les différentes adversités, le taux de croissance économique annuel moyen est ressorti à 6,2% entre 2016 et 2019. Il a indiqué qu’en 2020, il a fléchi en s’établissant à 2,5%. « Cette croissance, somme toute positive, doublée d’une maitrise de l’inflation autour de 1,4% est une preuve de la bonne tenue de l’économie nationale dans un monde en pleine récession », a-t-il indiqué. Il a poursuivi en rappelant que le PNDES 2016-2020 est le référentiel national de développement qui a organisé les engagements du premier quinquennat de Roch Kaboré, selon les 3 axes stratégiques, notamment, réformer les institutions et moderniser l’administration publique, dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois, développer le capital humain. Christophe Dabiré a informé que le gouvernement a poursuivi ses efforts en faveur de la consolidation de l’Etat de droit. C’est ainsi qu’il a indiqué, qu’en matière de justice, il a œuvré au renforcement de l’appareil judiciaire, en achevant la construction de nouveaux tribunaux de grande instance (TGI) comme celui de Pô, de Ouaga II et de Boulsa, l’objectif étant d’améliorer l’accès des populations à la justice. Le chef du gouvernement, a également fait savoir qu’au nom de la construction de l’Etat de droit, le gouvernement s’est imposé une conduite exemplaire. Il en va de même du respect de la liberté de presse et d’accès à l’information, qui d’après lui, entre 2016 et 2020, a connu l’élargissement de sa couverture par l’exploitation du réseau de diffusion de la TNT. « En 2020, nous avons maintenu les subventions au profit des entreprises de presse privée pour un montant global de 400 millions FCFA et fourni des formations aux professionnels du secteur », a-t-il rappelé.
Arnaud BAKOI