A l’entame de son discours, Christophe Marie Dabiré a rappelé que l’année 2020 a été une période difficile sur le plan sécuritaire, du fait de la persistance des attentats meurtriers perpétrés par les groupes armés terroristes. Toutefois, il a informé que pour y faire face, le gouvernement a poursuivi le renforcement des moyens logistiques et matériels des forces de défense et de sécurité (FDS), dans le cadre de la loi de programmation militaire 2018-2022. Il a par ailleurs, salué l’adoption par l’Assemblée de la loi portant institution de volontaires pour la défense de la patrie, le 12 mars 2020 qui a favorisé la lutte pour la défense de la patrie. Christophe Dabiré a informé que plusieurs actions ont menées dans le cadre du Programme d’urgence pour le Sahel élargie et du Programme de développement des économies locales (PADEL). A l’en croire, à travers le PADEL, l’Etat a investi depuis 2017, plus de 63 milliards de FCFA, qui ont permis de réaliser des infrastructures économiques, et apporter des soutiens financiers pour l’inclusion des personnes vulnérables dans les régions à défis sécuritaires. Pour lui, la conviction du gouvernement est que la lutte contre le terrorisme ne saurait être exclusivement militaire, car bien qu’il faille gagner les combats au front, il faut surtout gagner la bataille du développement économique et social dans les zones, pour renforcer le ciment du vivre -ensemble. Selon le premier ministre, le gouvernement s’est engagé également pour la sensibilisation afin de freiner l’enrôlement par les groupes armés terroristes des fils et des filles du pays. « Il n’est un secret pour personne que parmi leurs combattants, figurent aujourd’hui des jeunes burkinabè qui ont pris les armes contre leur patrie », a-t-il soutenu. Il a aussi informé que l’adaptation de la stratégie de lutte contre les forces du mal a porté des résultats positifs en fin 2020, en ce sens de l’accalmie relative sur le front, du ralentissement des tueries de masse des populations innocentes, du retour de certaines personnes déplacées internes dans leurs terroirs. « Toutefois, la recrudescence et la violence des récentes attaques terroristes dans les régions de l’Est, du Nord et du Sahel, viennent nous rappeler très opportunément que le combat contre le terrorisme est une lutte de longue haleine et que seule, l’union sacrée des filles et fils de notre pays peut permettre d’en venir à bout », a-t-il rappelé. Il a cependant admis être conscient des dysfonctionnements qui persistent dans le système de sécurité nationale, mais rassure qu’un travail est fait afin de les corriger. Le premier ministre a conclu la question, en invitant tous les Burkinabè à se mobiliser pour lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent, combattre la stigmatisation et bannir le repli identitaire qui sont sources de conflits meurtriers.
Arnaud BAKOI