Les tchadiens résidant au Burkina Faso ont menés une marche à Ouagadougou. Objectif, condamner les répressions contre les manifestations à N’Djamena et exiger que la transition soit remise aux civils. Cette manifestation a eu lieu le vendredi 30 avril 2021 à Ouagadougou.
C’est devant l’ambassade du Tchad que le collectif a mené la marche de protestation à l’issu de laquelle une déclaration a été livré. Dans cette déclaration le collectif a déclaré avoir été pris de court par l’annonce de la mort de Idriss Deby. Toutefois, Masbé Ndengar, coordonnateur du Mouvement et ses camarades ont dit avoir fait le constat que cette situation a engendré un ensemble de démarches qui se sont soldées par un coup d’Etat et cela avec l’appui de la France. « A l’issue de cette mascarade et la remise en cause de la souveraineté, le fils du dictateur a été choisi et au détriment de l’ordre constitutionnel selon lequel c’est le président de l’Assemblée nationale qui doit assurer la transition pour une durée de 90 jours sanctionné par l’organisation des élections », a soutenu Masbé Ndengar au nom du collectif. Par la voix de leur coordonnateur, le « collectif des tchadiens indigné » résident au Burkina Faso dit condamné la prise du pouvoir par des voies anti-démocratiques et anticonstitutionnelles et réitère son appel à une transition purement civile et l’organisation dans les brefs délais des assises nationales inclusives. « Les informations que nous avons à notre disposition font état des répressions systématiques et des tirs à balles réelles sur des manifestants qui ont fait une dizaine de morts. Nous condamnons avec fermeté cette barbarie d’un autre siècle et appelons à la démission du CMT dirigé par l’un des fils du dictateur Deby », a-t-il indiqué. Le collectif a par ailleurs, exhorté la communauté internationale et particulièrement la France à cesser tout soutien au CMT. Il a également appelé à la poursuite des commanditaires de la mort des manifestants ainsi qu’à la libération des manifestants arrêtés lors des manifestations du 27 avril 2021. « Le collectif de tchadiens indignés résidents au Burkina exige des sanctions contre les militaires au pouvoir et leurs collaborateurs et décide d’amplifier les actions de protestations jusqu’à rétablissement de l’ordre constitutionnel », a conclu Masbé Ndengar, coordonnateur du Mouvement.
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