Certains mouvements d’opposition et de la société civile ont annoncé des manifestations ce mardi et de premiers graves incidents ont été signalés. Des morts sont confirmés au Tchad ainsi qu’une vingtaine de blessés.
Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad contre la junte militaire qui a pris le pouvoir après la mort du président Idriss Déby Itno il y a une semaine, a annoncé le parquet.
« Il y a eu un mort à Moundou, décédé ce matin dans les manifestations, nous n’avons pas encore les circonstances exactes du décès, c’est un jeune de 21 ans », a annoncé par téléphone à l’AFP Ali Kolla Brahim, le procureur de la République de la deuxième ville du Tchad, à environ 400 km au sud de N’Djamena.
« Un élève a jeté une pierre dans une voiture de la police et la police a tiré avec une balle réelle et l’élève est mort sur le coup », a affirmé à l’AFP par téléphone Ahmat Malloum, haut fonctionnaire responsable des médias d’Etat à Moundou.
Dans la capitale N’Djamena, où la police a dispersé à coups de gaz lacrymogènes des débuts de rassemblements sporadiques selon des journalistes de l’AFP, « les manifestants ont attaqué un bus dans le quartier de Dembé, certains passagers ont fui mais une dame est restée et a été tuée par les manifestants », a assuré à l’AFP le procureur de la République Youssouf Tom.
Dans la capitale, quelques dizaines de personnes se sont rassemblées, brûlant parfois quelques pneus, avant d’être rapidement dispersées depuis le début de la matinée.
Œil Du Faso