Après les tueries d’Atlanta, de Boulder et d’Orange, le président américain présente plusieurs mesures pour limiter la prolifération des armes à feu. Des annonces cosmétiques, faute de majorité au Congrès
Chaque nouvelle fusillade de masse aux Etats-Unis remet tristement sur la table l’insoluble débat sur le contrôle des armes à feu. Après un mois de mars particulièrement meurtrier, ponctué par trois tueries en moins de deux semaines, Joe Biden présente ce jeudi, vers 18 heures (heure de Paris), six mesures pour lutter contre «l’épidémie» de violence armée, qui a fait l’an dernier plus de 43 000 morts dans le pays.
Mais face à l’hostilité des républicains et de certains démocrates au Sénat, qui empêchent toute réforme restrictive d’envergure, Joe Biden doit se contenter de ses pouvoirs exécutifs, modestes en la matière, que son successeur aura tout loisir de détricoter.
La Maison Blanche veut d’abord réglementer les «armes fantômes», ces kits accessibles sur Internet pour fabriquer artisanalement son arme en une trentaine de minutes pour certains. Dépourvues de numéro de série, elles sont intraçables par les autorités et échappent à toute forme de contrôle. Merrick Garland, le ministre de la Justice, sera aussi chargé de proposer d’ici deux mois un texte pour inclure les armes équipées d’un stabilisateur – qui permet de viser plus précisément – dans la législation en vigueur, le National Firearms Act (1934), qui prévoit un contrôle des antécédents psychologiques et juridiques des acheteurs d’armes neuves.
Source : Libération