Ceci est une tribune de Nestorine SANGARE, ancienne ministre, publiée sur sa page facebook ce 14 mars 2021. Tout est parti d’une altercation entre un jeune rwandais devenu transgenre (ayant changé de sexe) et appelée Solange, avec Dame SANGARE lors d’un panel orgsnisé par l’Institut GOETHE le 05 mars dernier. Le lendemain 06 mars, Nestorine SANGARE a publié une opinion sur sa page facebook, donnant son point de vue sur l’attitude du jeune « Solange », et sur le conflit entre la culture africaine et certaines tendances sexuelles. Suite à cela, l’ancienne ministre a reçu un email de désapprobation de la Directrice de l’Institut GOETHE. D’où la tribune ci-dessous que nous reprenons fidèlement :
Parlons des droits culturels. Suite à ma publication sur le transgenre « Solange » qui exigeait que je l’appelle ma Soeur, je croyais bien faire en clarifiant ma position sur ce genre de folies érigées en droits sexuels. J’ai reçu par la suite une lettre de remontrance de la directrice de l’Institut Goethe (Carolin Christgau) dont je partage un extrait avec vous.
« J’ai eu vent de votre publication sur Facebook qui parle de votre rencontre avec Solange. Et j’ai constaté que ce n’était pas une rencontre très positive pour vous. Je suis néanmoins un peu perturbé, car je me suis dit que c’était pas nécessaire d’identifier la personne devant un tel grand public en donnant le nom et son origine. Cela peut causer beaucoup de problème pour cette personne et viole à une manière le droit à une vie privée et contredit les droits de protection des données. Je respect bien sûr votre opinion, mais je doute de la nécessité de dévoiler son identité. Moralement, c’est quand même problématique. Cet émail vient peut-être tard, car la discussion a malheureusement déjà pris une grande ampleur et toucher un grand public au Burkina Faso, mais je voulais néanmoins partager mon point de vue, aussi en tant que directrice d’une institution qui essaie de créer un espace libre et protégé d’expression pour tout le monde. Je reste ouverte à tout échange ». Ce message constitue une violation flagrante de mes droits culturels.
Voici un extrait de ma réponse.
» J’imagine que vous avez bien pesé le contenu et les termes utilisés dans votre mail avant de me l’envoyer. Il m’indique clairement que vous avez un parti pris qui vous pousse à m’injurier. Vous voulez restreindre ma liberté d’expression sur Facebook et me donner des leçons en matière d’éthique.
Sur le contenu de votre email, j’ai quelques questions à vous poser. Si Solange a été fier de se présenter comme fille pour s’affirmer, pourquoi dois-je cacher son nom qui n’est certainement pas celui de l’homme figurant sur ses documents d’identification? Vous ignorez que je pouvais publier sa photo si mon intention était de le livrer. En quoi je « viole à une manière le droit à une vie privée et contredit les de droits de protection des données » à partir du moment où il s’est exprimé sans contrainte ni sollicitation de ma part et publiquement sur sa transition transgenre ?
J’attire votre attention sur le fait que dans ma publication Facebook, je n’ai aucunement critiqué l’Institut Goethe. Si vous connaissez bien le droit, vous saurez que l’homosexualité et les autres formes de déviances sexuelles ne sont pas légales au Burkina Faso. De quel droit pouvez-vous avouer faire de l’Institut Goethe « un espace libre et protégé d’expression pour tout le monde »? Quelle autorisation avez-vous des autorités et de la loi burkinabè pour y faire la promotion des nouvelles modes sexuelles comme j’ai pu l’entendre des témoignages des participants après le panel?
Or, vous osez afficher un parti pris dans cette affaire au point de me servir des remontrances et questionner ma MORALITE. Je vous informe que je vais engager des actions en prenant l’opinion publique à témoin pour vous montrer qui de nous deux a une MORALITE problématique. Je vais déposer une plainte en bonne et due forme contre vous et votre Institut pour activités illégales et atteinte aux mœurs sociales et culturelles du Burkina Faso. Je me ferai aussi un plaisir de publier votre mail sur ma page Facebook. Avant de venir au panel, j’avais invité mes amis sur ma page à y participer. J’ai ensuite fait un compte rendu des débats en soulignant ma mésaventure avec votre ami Solange. Par votre email, vous m’obligez à aller plus loin dans mon analyse critique. A bientôt »
Je ne crois pas aux droits à géométrie variable. A vous de juger en toute liberté