A l’issue d’un sommet réunissant le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Mauritanie et le Tchad, le chef de l’Etat a annoncé, mardi 16 février, le maintien des forces de l’opération « Barkhane » dans la région… et une « évolution » de la présence française après l’été.
Rester au Sahel tout en envisageant d’amorcer un retrait sur la pointe des pieds. Les annonces d’Emmanuel Macron, mardi 16 février, à l’issue du sommet réunissant cinq pays de la région (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie et Tchad) reprennent sa rhétorique bien connue du « en même temps ». Loin du repli partiel envisagé, le président de la République a annoncé « une action renforcée » pour « essayer d’aller décapiter ces organisations [djihadistes] » et le maintien des 5 100 militaires de l’opération française « Barkhane ». Mais il a aussi évoqué « une évolution de notre présence » après l’été. La plus importante « opération extérieure » de l’armée française pourrait être transformée en une intervention plus légère et plus discrète ciblant les chefs des groupes djihadistes concurrents, filiales d’Al-Qaida et de l’organisation Etat islamique, qui contrôlent plusieurs régions du Mali et sévissent au Burkina Faso et au Niger. Huit ans après l’intervention militaire décidée par François Hollande pour empêcher les islamistes de prendre le pouvoir à Bamako, le bilan est amer. Certes, le renforcement des effectifs français décidé voici juste un an a permis à « Barkhane » d’enregistrer des victoires militaires notables, dont l’élimination, en juin 2020, du chef historique d’Al-Qaida au Maghreb islamique, Abdelmalek Droukdel. Certes, la cohésion et la formation des armées locales regroupées dans le G5 Sahel ont progressé. Quant aux dirigeants des Etats de la région, menacés par les islamistes, ils sont plus que jamais demandeurs.
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