Le balai citoyen a animé une conférence de presse cet après-midi du mardi 16 février 2021 au cours de laquelle elle estime que la question de la réconciliation nationale n’est pas une priorité au Burkina Faso. Il a évoqué la question de la double facturation imposée par l’ONEA. Le mouvement considère la question de la réconciliation nationale comme un faux débat. Pour lui, le peuple burkinabè n’a pas de problème de réconciliation. « Tous ceux qui sont entrain de chanter réconciliation, nous savons ce qui se cache derrière, c’est un crime contre l’impunité qu’on veut donner à une catégorie de personne », a déclaré Eric KINDA, porte-parole du Balai citoyen. Et Serge BAMBARA d’ajouter que tous les burkinabè doivent être justiciable. Pour lui s’il doit y avoir de réconciliation nationale, elle doit passer par la case « vérité et justice ». « Dans le cas où on dirait qu’il faut pardonner aux gens malgré leurs actes,… ouvrons la MACO et libérons tous les prisonniers. Je ne vois pas en quoi un voleur de poulets ou de motocyclettes serait plus coupable qu’un détourneur de milliard ou quelqu’un qui a commis un crime de sang en politique». Selon lui, il y a une morale, une éthique que le mouvement doit défendre.
Sur le système de double facturation imposée par l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA) à ses clients, le Balai citoyen demande sa suspension afin d’entamer un audit technique. Le mouvement rappel que les responsables de l’ONEA ont toujours du mal à expliquer ce système aux consommateurs. Il dit être en attente de la réaction de la direction générale de l’ONEA suite à leur demande d’audience.Dans les semaines à venir, le mouvement prévoit une série d’action à savoir un forum contre l’impunité, des conférences publiques pour dénoncer les promoteurs de l’impunité et des réunions populaires dans les villes et villages pour dénoncer ces pourfendeurs de la paix durable.
Léa SAMA