Lors de son premier discours de politique étrangère, le jeudi 4 février 2021, le président démocrate a annoncé la fin du soutien des Etats-Unis à l’intervention militaire de l’Arabie saoudite dans la guerre civile au Yémen.
Joe Biden lors de son discours sur la politique étrangère, au département d’État, le jeudi 4 février 2021, à Washington a évoqué plusieurs sujets. Il était accompagné de la vice-présidente Kamala Harris et du secrétaire d’État Antony Blinken. Donald Trump avait tardé plus d’un an avant de se rendre au département d’Etat. Joe Biden a fait le déplacement deux semaines seulement après son arrivée à la Maison Blanche, jeudi 4 février. Il y a prononcé le premier discours de politique étrangère d’un début de mandat dominé par des urgences nationales : la lutte contre l’épidémie de Covid-19 et ses conséquences économiques. Ce discours a été accompagné d’un hommage particulièrement appuyé à la diplomatie et à ceux qui la servent, que son prédécesseur tenait ouvertement en piètre estime. Joe Biden a répété la promesse faite lors de son élection, puis lors de sa prestation de serment. « L’Amérique est de retour », a-t-il assuré, pour tourner la page de « l’Amérique d’abord », le slogan de son prédécesseur. Ce réengagement est justifié par la défense des intérêts de la classe moyenne américaine. Elle est mieux assurée, a-t-il affirmé, lorsque les Etats-Unis se mêlent des affaires du monde. Ceux qui attendaient un exposé sur la politique que le président entend adopter vis-à-vis de la Chine, ou bien un plan consacré aux dossiers nucléaires iranien ou nord-coréen, deux échecs de Donald Trump, devront patienter. Joe Biden s’est contenté jeudi de tracer de grands axes qui signalent un retour à l’attachement à « l’ordre » international mis sur pied par les Etats-Unis après la seconde guerre mondiale, auquel Donald Trump a tourné le dos. Il a illustré ce revirement radical par trois mesures qui devraient jouir d’un large soutien dans un Congrès paralysé par le profond fossé qui sépare les démocrates et les républicains sur les questions de politique intérieure.