Le Premier ministre Christophe Dabiré a fait sa Déclaration de Politique Générale devant l’Assemblée Nationale le jeudi 4 février 2021. Suite à sa déclaration et aux réponses apportées aux questions des députés, il a reçu leur quitus pour la validation de son mandat. Lisons la réaction de certains députés à la sortie de la session.
Pour Achille Tapsoba, président du groupe pour du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) « L’offre politique du Premier ministre nous semble en déça de l’attente des populations »
« Nous avons auditionné le Premier ministre, nous avons analysé cette politique générale qu’il a proposé après avoir échangé avec lui comme prévue dans le règlement de l’Assemblée et dans la Constitution. Nous avons estimé que cette DPG est une sorte de mise en œuvre sous forme de plan général, de programme quinquennal du président Rock Kaboré. Du point de vue de la forme ce discours avait une bonne qualité. Nous avons apprécié également la volonté d’aligner tous les domaines dans une concision assez exceptionnelle. Mais du point de vue du fond, du contenu du discours je veux dire et de la portée de cette DPG, l’offre politique du Premier ministre nous semble en déça de l’attente des populations par conséquent en tant que représentant de ces populations nous avons estimés que les réponses apportées aux graves problèmes que traversent le Burkina Faso notamment en matière de sécurité, de santé, de réconciliation nationale même, en matière d’infrastructure et de relance économique. Ses réponses nous paraissaient insatisfaisantes et correspondent peut être à la vision de la majorité et présente quelques contradictions, quelques divergences avec le programme de notre parti, de notre candidat.
Le président du groupe parlementaire Paix Justice et Réconciliation Nationale (PJRN) Gilbert Ouédraogo « Ce sont des intentions qui ont été annoncés et nous demandons à voir sur le terrain »
« Du point de vue de la forme, la déclaration est bien présentée, il y a une cohérence, le texte est aéré. Maintenant sur le fond des intentions qui ont été annoncés et nous demandons à voir sur le terrain car nous avons un certain nombre de prédications que nous avons soulevé lors des questions qui ont été posé. La première préoccupation c’est la question des conditions des étudiants, parce que nous avons constaté qu’il y a des soucis de manière récurrente dans le milieu estudiantin et cela inquiète. Dans sa réponse le Premier ministre a dit qu’il va essayer d’étudier la question et au-delà des étudiants il y a d’autres personnes qui se soucient dans la société burkinabè, ce qui veut dire que veut dire que c’est un phénomène qui existe et qui est grave. Nous avons parlé également de l’accès à l’eau potable dans les communes, les chefs-lieux de provinces, les régions même dans la capitale et nous attendons à ce que quelques choses soit fait pour soulager ses populations ses populations.
Dramane Nignan député élu du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD) de la province de la Sissili « Il a donné des éléments de réponse aux différentes questions des députés, il va de soi qu’il ne peut pas de manière exhaustive répondre à toutes les questions »
« Il faut dire que dans cet exercice et à ce stade le Premier ministre ne pouvait répondre plus qu’il en a fait. Il a donné des éléments de réponse aux différentes questions des députés, il va de soi qu’il ne peut pas de manière exhaustive répondre à toutes les questions. Mais vous pouvez le remarquer avec moi il a donné des réponses assez satisfaisant sur les différents secteurs d’activités », a t il félicité
Sur la question du retour de l’ancien président Blaise Compaoré, le député Nignan dit comprendre le Premier ministre qui n’a pas donné de réponse à la question de son retour. » A ce stade c’est difficile, il faut le comprendre, moi je le comprends il ne pouvait pas donner des éléments de réponse tel que attendu par le peuple. Il y a un ministère qui travaille d’arrache-pied sur la question »
Daniella ZEBA