Le premier ministre burkinabè va prononcer sa déclaration de politique générale devant la représentation nationale demain jeudi. La déclaration, il faut le rappeler, est une obligation constitutionnelle qui permet au chef du gouvernement d’avoir ou non le quitus des représentants du peuple, pour poursuivre sa mission. Selon la constitution burkinabè, dans les 30 jours qui suivent sa nomination, le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée. Cette déclaration est suivie de débats et donne lieu à un vote. «L’adoption de cette déclaration vaut investiture. Si la déclaration de politique générale ne recueille pas la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale, le Président du Faso met fin aux fonctions du Premier ministre dans un délai de huit jours. Il nomme un nouveau Premier ministre, conformément aux dispositions de l’article 46», note la constitution du Burkina Faso. Nommé le 05 janvier 2021, Christophe Joseph Marie Dabiré pourra-t-il tenir la lourde responsabilité induite par cette grande confiance et la forte portée symbolique de cet acte politique au moment où le Chef de l’Etat a consacré la période 2021-2025 destinée à la réconciliation nationale, le défi sécuritaire, la relance économique… il faut le rappeler l’Assemblée Nationale n’a pas de bureau exécutif. La session de mise en place du bureau était prévue pour le 02 février 2021, mais a été reporté à une date ultérieure. Visiblement il y a un problème à l’hémicycle qui ne dit pas son nom. Que doit-on comprendre à ce report ? Devons-nous, nous inquiéter du bon fonctionnement de nos institutions ? Il est grand temps de donner des explications.
oeil du Faso