Des dizaines de femmes afghanes ont manifesté, jeudi 2 septembre, à Hérat, dans l’ouest de l’Afghanistan. Dix-neuf jours après la prise du pouvoir par les talibans, les manifestantes ont voulu appeler au respect des droits des femmes alors que le gouvernement doit être dévoilé dans les prochaines heures.
« N’ayez pas peur, nous sommes ensemble. » C’est le slogan scandé par les manifestantes à Hérat, jeudi. Elles étaient des dizaines vêtues de longues robes islamiques noires, les cheveux couverts par un voile et un masque médical cachant la moitié de leur visage, à manifester dans les rues de la ville.
Plusieurs brandissaient des pancartes sur lesquelles elles avaient écrit leurs revendications. Alors que l’Afghanistan est en attente d’un nouveau gouvernement taliban, elles réclament que le droit à l’éducation, à la santé, au travail, la liberté de se déplacer et celle de choisir soient maintenus.
Les femmes d’Hérat « veulent que leurs droits soient respectés ni plus ni moins », lit-on sur les tweets du mouvement « Ma ligne rouge », qui a vu le jour lors des négociations à Doha, au Qatar, entre les talibans et les Américains l’année dernière.
Gouvernement sans femme
« Les femmes veulent être incluses dans le gouvernement », réclament également les manifestantes. Or, les talibans ne montrent aucune volonté de leur laisser cette place. Bien avant de prendre le pouvoir, les fondamentalistes religieux ont toujours répété que la place accordée aux femmes serait déterminée dans le respect de la loi islamique.
Il semblerait que, selon leur interprétation, les femmes ne peuvent pas occuper de postes à responsabilité. Il est peu probable qu’une femme occupe un poste de ministre dans le futur gouvernement formé par les talibans, malgré le fait qu’ils aient promis un gouvernement « inclusif », à en croire les déclarations du chef adjoint du bureau politique des talibans au Qatar.
Source: RFI
Œil Du Faso